Les banques allemandes pourraient manquer de capitaux … spectre d’une crise pour alléger les stress tests ?

Après la Grèce … l’Allemagne …

Alors que la Banque de Grèce (BdG) a en effet estimé jeudi que les banques grecques pourraient avoir besoin de nouveaux capitaux, la présidente de l’autorité nationale allemande de régulation du secteur (BaFin) a indiqué le  jour même que les tests de résistance bancaires  devant être menés prochainement en Europe pourraient conclure à un manque de capitaux de certaines banques allemandes.

Une annonce – sous forme de pression – qui pourrait conduire à alléger les tests, la menace d’une nouvelle crise pouvant jouer en faveur des établissements financiers … ces derniers semblant un peu prompt ces derniers temps à afficher le drapeau rouge, histoire – peut-être ? – de terrifier les marchés.

En tout état de cause, la présidente de la BaFin, Elke König, a d’ores et déjà averti jeudi que « selon les scénarios et postulats qui seront retenus, les tests pourraient révéler des besoins de capitaux additionnels chez certaines banques« . Demande à peine voilée pour revoir le contenu des scenario ?
A noter que la dirigeante s’est par ailleurs montrée confiante pour la revue de la qualité des actifs à laquelle procédera la Banque centrale européenne avant les « stress tests », estimant qu’il n’y avait pas à craindre de mauvaise surprise. Sous-entendu qu’il pourrait y en avoir autre part ?

Rappelons par ailleurs, que c’est avec une certaine discrétion , qu’en pleine trêve des confiseurs, le Comité de Bâle a annoncé que le périmètre de définition du ratio de levier l’un des principaux critères financiers imposés aux banques en réponse à la crise, allait assoupli.

Arguments invoqués par le forum chargé d’élaborer les nouvelles règles, regroupant banquiers centraux et régulateurs de 27 pays : ces modifications auraient été formulés en vue de “surmonter les différences » qui existaient auparavant « au niveau des comptabilités nationales ».

Si, suite à la crise financière de 2007, les banques s’étaient vues instaurées un ratio de levier, ce dernier imposant à chaque établissement de détenir à l’horizon 2018 des fonds propres représentant 3% de l’ensemble de ses actifs, sans prise en compte du risque, les établissements pourront désormais comptabiliser leurs opérations de financement à court terme en prenant en compte leurs positions nettes et non plus brutes (« netting »).

Sources : Reuters, AFP, Dow Jones Newswires

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com  – 16 janvier 2014

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