Marchés américains : Rebond à Wall Street aidée par Trump et la Fed (actualisé)

(Actualisé avec précisions sur le plan de relance, commentaires et ajout de valeurs/secteurs)

17 mars (Reuters) – La Bourse de New York a fini en nette hausse mardi, après avoir connu la veille sa pire séance depuis 1987, soutenue par les annonces de soutien monétaire et budgétaire pour faire face aux risques économiques que fait peser la pandémie de coronavirus.

L’indice Dow Jones a gagné 5,2% (soit 1.048,86 points) à 21.237,38 points, après avoir plongé de 12,93% lundi soir.

Le S&P-500 a pris 143,06 points, soit un gain de 6%, à 2.529,19 points. L’indice large avait perdu 11,98% la veille.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 430,19 points (+6,23%) à 7.334,78 points.

Face à la propagation du coronavirus qui menace l’économie mondiale, et l’effondrement des marchés boursiers, les dirigeants des gouvernements et des banques centrales multiplient les initiatives, sans être parvenus jusqu’ici à rassurer les investisseurs.

Les annonces mardi de la Maison blanche et de la Réserve fédérale (Fed) semblent toutefois avoir retenu l’attention.

L’administration Trump envisage un plan de relance de 850 milliards de dollars (environ 760 milliards d’euros) pour soutenir l’économie et prévoit d’envoyer aux Américains des chèques de 1.000 dollars dans les deux semaines.

De son côté, la Fed a annoncé qu’elle allait renouer avec les procédures exceptionnelles utilisées lors de la crise financière de 2008 en octroyant des facilités de crédits aux entreprises et aux ménages, une mesure destinée à apaiser les craintes d’une potentielle crise de liquidité.

« Cette question de la liquidité a été une préoccupation, et c’est ce qu’ils essaient d’atténuer », a déclaré Stephen Dover, responsable des actions chez Franklin Templeton.

« Cela dit, le facteur le plus important est que, comme il s’agit d’un ralentissement dû aux consommateurs, il faut des mesures de relance budgétaire.. et nous voyons dans le monde entier des mesures de relance budgétaire très importantes, donc c’est en grande partie ce qui fait bouger le marché actuellement ».

Aux valeurs, Boeing a limité la casse, clôturant en baisse de 4,39% après avoir chuté de près de 22% en séance, à un creux de plus de six ans.

Le titre de l’avionneur a été plombé par l’annonce de la dégradation de sa note de crédit lundi par l’agence S&P à ‘BBB’ contre ‘A-‘ avant d’être soutenu par les propos de Donald Trump qui a évoqué un soutien financier pour le groupe.

Signe de la prudence toujours en vigueur, les investisseurs ont misé mardi sur les secteurs les plus défensifs connus pour leurs dividendes fiables.

Parmi les 11 principaux secteurs industriels du S&P, les « utilities » ont enregistré la plus forte hausse en pourcentage (+13%), suivies des biens de consommation de base (+8,4%).

Les secteurs dits de « croissance » ont également été entourés, le secteur de la technologie rebondissant de 6,8% après avoir connu sa plus forte baisse jamais enregistrée en une séance la veille.

Le secteur de la santé a aussi contribué au rebond du jour. Pfizer a gagné 6,6 % après avoir signé un accord avec la société allemande BioNTech pour co-développer un éventuel vaccin contre les coronavirus.

* A SUIVRE MERCREDI :

(Caroline Valetkevitch, Blandine Hénault pour la version française)


Investir – Toute l'info des marchés – Les Echos Bourse