Prêt de 80 millions d'euros de l'Etat à la compagnie aérienne Corsair

Le plan de reprise de Corsair, la compagnie aérienne spécialiste des Outre-mer en difficulté, comprend un prêt de l’Etat de 80 millions d’euros, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel.

L’Etat versera 80 millions d’euros « au titre du programme du fonds de développement économique et social (FDES), par l’entremise de Natixis, sous la forme de prêts au profit de la société Corsair. Les prêts seront versés par Natixis au nom de l’Etat », détaille l’arrêté pris le 27 novembre.

La compagnie avait annoncé la veille un accord prévoyant « une contribution financière globale de près de 300 millions d’euros » signé « entre Corsair, l’Etat et un consortium d’investisseurs, présentant une solution de financement collectif ».

Selon le journal en ligne La Tribune, l’aide de l’Etat s’élève à 141 millions d’euros et « comprend plusieurs instruments: prêt direct, prêt participatif, exonérations de charges ».

Interrogé par l’AFP sur le fait de savoir si le soutien de l’Etat comprenait, outre le prêt de 80 millions, d’autres mesures d’aide à Corsair, Bercy n’a pas souhaité faire de commentaire.

L’aide de l’Etat à Corsair fait peser le risque de « concurrence déloyale », s’est inquiété le vice-président d’Air Caraïbes et président de French Bee Marc Rochet.

Les aides financières de l’État sont soumises à l’approbation de la Commission européenne.

Dans le cadre de l’opération de reprise de Corsair, les groupes allemands Intro Aviation et TUI, actionnaires respectivement à hauteur de 53% et de 27%, cèderont la totalité de leur participation dans le capital de Corsair, selon la compagnie dont le reste du capital est détenu par les salariés.

Un consortium d’une quinzaine d’investisseurs antillais deviendra actionnaire à 100%.

Corsair, la troisième compagnie française après Air France et les compagnies du groupe Dubreuil -Air Caraïbes et French Bee- emploie 1.100 collaborateurs.

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