Après plusieurs mois de concertation, le gouvernement a confirmé la mise en place d’un reste à charge de 100 euros pour les utilisateurs du Compte Personnel de Formation (CPF) à compter du 1er mai 2024. Cette décision, qui vise à générer plus de 200 millions d’euros d’économies dès 2024, a suscité de vives protestations de la part des syndicats.
Selon le projet de décret consulté, cette contribution forfaitaire de 100 euros sera exigée de chaque salarié souhaitant suivre une formation éligible au CPF. Seuls les demandeurs d’emploi et les salariés bénéficiant d’un abondement de leur employeur en seront exonérés.
“Cent euros, ça n’a pas d’impact sur le budget des bac + 4 ou des bac + 5, mais c’est rédhibitoire pour les plus modestes”, dénonce Aline Mougenot, cheffe de file confédérale en charge de la formation à la CFTC. “Ce reste à charge va toucher les salariés aux plus faibles revenus alors que ce sont eux qui ont le plus besoin de se former”, ajoute Christelle Toillon, déléguée nationale de la CFE-CGC.
Malgré ces vives critiques, le gouvernement maintient son cap. Le décret devrait être examiné en commission le 17 avril avant une publication rapide, en vue d’une entrée en vigueur annoncée au 1er mai 2024.
Par ailleurs, le gouvernement a également décidé de restreindre fortement l’éligibilité du financement du permis moto au CPF. Désormais, seuls les détenteurs d’aucun permis pourront choisir entre le permis voiture et le permis moto. Cette mesure fait suite aux craintes d’un surcoût important, estimé entre 274 et 337 millions d’euros par an.
Le gouvernement semble déterminé à mettre en place ces deux réformes dans les prochaines semaines, afin de maîtriser les dépenses du CPF.