Affaire Orpea: l’Etat met les Ehpad sous étroite surveillance

Après le séisme provoqué par la publication du livre Les Fossoyeurs, le gouvernement a annoncé que toutes les maisons de retraite de France seront contrôlées

dans les deux ans pour créer un « choc de transparence ». Aujourd’hui, seuls 10% des Ehpad sont inspectés chaque année. Les premières sanctions sont déjà tombées.

Un mois et demi après le séisme provoqué par l’affaire Orpea, le gouvernement place le secteur des Ehpad sous étroite surveillance. En attendant la remise des rapports d’enquête de l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) et de l’Inspection générale des Finances (IGF), ce lundi 14 mars, Olivier Véran, ministre de la Santé, et Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie, ont lancé, le 8 mars dernier, un « vaste plan de contrôle » des 7.500 maisons de retraite de France, où résident 600.000 personnes âgées. Volonté affichée: créer un « choc de transparence » face aux accusations de maltraitance et de dérives financières. « On ne peut accepter d’exposer tout un secteur au doute des Français, surtout lorsque les structures reçoivent de l’argent public », a déclaré Olivier Véran.

Tous les Ehpad -publics, privés associatifs et privés à but lucratif- seront ainsi inspectés dans les deux ans à venir par les agences régionales de santé (ARS), dont l’effectif actuel de 700 inspecteurs sera renforcé par le recrutement de 150 agents supplémentaires affectés à ces missions. « Les modalités des contrôles seront déterminées dans chaque région par les ARS, dans le respect du cadre réglementaire en vigueur, et selon la réalité locale des établissements sur lesquels elles ont autorité », explique le cabinet de Brigitte Bourguignon. Les structures ayant fait l’objet d’une alerte récente seront ciblées en priorité. « Chaque signalement sera suivi d’un traitement approprié, qu’il concerne un fait de maltraitance ou une pratique financière », précise le cabinet.