Analyses et opinions : Performer tout en investissant responsable, c’est possible

ESG, les gérants n’ont que cet acronyme en bouche. Mais quel est l’impact des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance sur les performances financières ? Pour y répondre, La Financière de l’Echiquier (LFDE) a mené une étude, publiée en 2019, reposant sur la notation de près de 500 entreprises sur une période de 9 ans. Elle y compare deux portefeuilles fictifs : le « Top 40 », composé des 40 entreprises les mieux notées en matière d’ESG, et le « Flop 40 », composé des 40 profils les moins bien notées. Et la conclusion est sans appel : le portefeuille constitué des meilleurs profils ESG surperforme nettement d’un point de vue financier. « La surperformance ne s’accompagne pas d’un niveau de risque plus élevé », indique Valentin Vigier, analyste ISR chez LFDE. Statistiquement, il n’y a aucune différence significative entre le niveau de volatilité des deux portefeuilles (14,8% pour le « Top 40 » contre 12,9% pour le « Flop 40 »).

Une doctrine d’impact « novatrice »

Autre terme à la mode dans le monde des financiers : « impact ». A quoi cela correspond-il exactement ? Pour LFDE, l’investissement à impact se repose sur les trois principaux piliers que sont l’intentionnalité, l’additionnalité et la mesurabilité.

Dans un premier temps, il est nécessaire que l’investisseur ait une volonté intentionnelle de contribuer à générer un bénéfice social et/ou environnemental mesurable, sans pour autant oublier le retour financier. Pour cela, l’investisseur doit formaliser une thèse d’impact, précisant les enjeux auxquels il veut répondre et en mettant en place les indicateurs qui lui permettront de suivre les performances sur la durée.

Par la suite, il faut se questionner sur l’apport à la société, « l’additionnalité », et se demander ce que l’entreprise aurait été sans l’intervention de cet investisseur en particulier.

Enfin, il faut pouvoir évaluer toutes les externalités sociales et/ou environnementales des investissements, afin d’accroitre la transparence sur la réalité de leur impact.


Investir – Analyses et opinions – Les Echos Bourse