Barack Obama : le financement de Daesh au cœur du dossier

Barack Obama nous prendrait-il pour des veaux ?

Alors que quoiqu’on en dise, des soupçons quant aux possibles accointances entre Daesh / Etat islamique et Washingtown émergent de plus en plus ici là sous forte odeur de pétrole et de papier monnaie … Barack Obama a affirmé dimanche que les Etats-Unis et leurs alliés poursuivraient sans relâche leur lutte contre les extrémistes de l’Etat islamique (EI). Mieux encore, il a même promos que les USA « couperont les sources de financement du groupe djihadiste et traqueront ses dirigeants ». Vaste sujet

« Détruire (l’Etat islamique) n’est pas seulement un objectif réaliste, c’est une tâche que nous allons mener au bout », a ainsi déclaré le président américain lors d’une conférence de presse à Kuala Lumpur, où a lieu le sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean).

« Nous les éliminerons. Nous reprendrons les terres où ils sont, nous supprimerons leurs financements, nous traquerons leurs dirigeants, nous démantèlerons leurs réseaux, leurs lignes de ravitaillement, et nous les éliminerons » a-t-il ainsi déclaré grandiloquent.

Le Président américain a par ailleurs affirmé qu’aller à Paris pour la conférence sur le climat montrera que « nous n’avons pas peur » des terroristes.

Barack Obama a ajouté qu’il « serait utile » que la Russie, engagée dans une campagne de frappes aériennes en Syrie depuis la fin septembre, concentre ses efforts sur les cibles de l’EI. Il a dit espérer que Moscou finirait par accepter une transition politique en Syrie incluant le départ du président Bachar al Assad.

Des propos qui résonnent étrangement avec ceux de notre précédent article laissant entrevoir des liens éventuels voire probables entre USA et Daesh, soupçons que Poutine a de nouveau formulé lors de sa récente participation au G20.

Le 13 août 2014, reprenant une analyse du quotidien Nezavissimaïa Gazeta, l’agence de presse russe  Ria Novosti, avait également dénoncé à son tour le fait que les terroristes de EI bénéficient en réalité d’un soutien financier, matériel et militaire pratiquement illimité du Qatar, et indirectement des États-Unis et de l’UE.
Après avoir rappelé que « les organisations terroristes islamistes, comme Al-Qaïda ou les talibans, ont été créés par la CIA, le Pentagone et le département d’État », les médias russes soulignaient ainsi ,  « qu’avec le consentement silencieux, voire parfois le soutien direct de Washington et de ses alliés occidentaux et régionaux, le terrorisme international se répand sur la planète, représentant une menace toujours plus importante pour l’humanité. »

Lors du sommet du G20, qui s’est tenu du 14 au 16 novembre dernier en Turquie, soit le lendemain des attentats perpétrés à Paris, le président russe Vladimir Poutine a souligné que la Russie avait présenté des exemples de financement des terroristes par des personnes physiques venant de 40 pays, y compris des pays-membres du G20.
Lors du sommet «j’ai donné des exemples basées sur nos données du financement de Daesh par des individus privés. Cet argent vient de 40 pays, parmi lesquels participent des pays-membres du G20», a ainsi précisé Vladimir Poutine. Lequel a également évoqué la nécessité urgente d’empêcher la vente illégale de pétrole, laquelle rentre pour une bonne part dans le financement de Daesh comme nous l’indiquions dans un précédent article.

Au final, si l’« État islamique » et les terroristes d’Al Nosra-Al Qaïda sont officiellement combattus, de plus en plus d’éléments laissent à croire qu’ils sont en réalité soutenus discrètement, par Washington et ses vassaux.
On ne peut ainsi que s’étonner que les « frappes aériennes » occidentales contre ces mouvements aient obtenu si peu de résultats depuis plusieurs semestres, alors qu’elles étaient venus à bout de l’armada irakienne de Saddam Hussein en 3 semaines. Rappelons ainsi que la guerre contre l’Irak a été déclarée par George W. Bush le 20 mars 2003 et que Bagdad est tombée le 12 avril de la même année.

Le Canard enchaîné du 6 octobre se veut quant à lui beaucoup plus direct, affirmant que les pilotes américains et alliés de la coalition opérant en Syrie et en Irak ont reçu l’ordre de ne jamais frapper les terroristes du groupe Front al-Nosra, la filiale syrienne d’Al-Qaïda.

« La Turquie (membre de l’Otan), l’Arabie saoudite et le Qatar (alliés et clients des Etats-Unis et de la France) arment et financent cette Armée de la Conquête », une force « dirigée par le Front Al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) », écrit ainsi le journal.

« Les pilotes américains et alliés ont, voilà plus d’un an, reçu l’ordre de ne jamais balancer le moindre missile sur ces héritiers de Ben Laden », poursuit le Canard. Ajoutant que « c’est l’armée de Bachar, avec le soutien militaire de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah, qui a empêché Daech de planter ses drapeaux noirs sur Damas ».

Elisabeth Studer – 22 novembre 2015 – www.leblogfinance.com

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