La restructuration financière du groupe coté français de prêt-à-porter SMCP, connu pour ses marques Sandro, Maje, Claudie Pierlot et De Fursac tourne à la foire d’empoigne.
Le 5 novembre le Tribunal de commerce de Paris, saisi de l’affaire, a rendu une ordonnance bloquant une opération menée par BNP Paribas visant à transférer à un acheteur inconnu 16% du capital du groupe détenu par le groupe chinois Shandong Ruyi, piloté par l’homme d’affaires Qiu Yafu.
BNP Paribas aux côtés de l’actionnaire chinois
Incapable de rembourser ses dettes, ce dernier avait déjà été contraint il y a quelques semaines de laisser 29% du capital de la société française de “luxe accessible” à ses principaux créanciers, notamment les fonds américains Anchorage et BlackRock.
Problème, ces derniers n’auraient pas été mis au courant, avant le 4 novembre, que le chinois voulait transférer, avec l’aide de BNP Paribas, le solde de sa participation, soit 16% du capital. Or, ils avaient bien l’intention de mettre la main dessus.
Une assignation en insolvabilité a en effet été instruite le 22 octobre 2021 au Luxembourg pour permettre la prise de possession des titres. Une procédure, explique-t-on du coté des créanciers, “destinée à permettre à la société de trouver un nouvel actionnaire de référence”.