BoursoBank sous l’emprise du “Vishing” : l’escroquerie au faux IBAN sophistiquée

Des clients de BoursoBank, anciennement Boursorama, font l’objet d’une escroquerie innovante exploitant le “vishing”, mettant en lumière les failles potentielles dans la sécurité des transactions bancaires en ligne.

Au cours de cette récente fraude, les clients ont été contactés par de faux conseillers bancaires, prétendant résoudre des problèmes de sécurité sur leurs comptes. Les escrocs, maîtrisant le jargon bancaire et clonant le numéro de téléphone de la banque grâce à une technique de “spoofing”, ont convaincu les clients de réaliser des transferts d’argent vers de prétendus nouveaux comptes sécurisés.

Pour certains clients, cette manipulation a entraîné la perte de leurs économies, avec des conséquences financières dévastatrices. L’arnaqueur, se faisant passer pour un conseiller du service anti-fraude, a incité les clients à valider des virements vers de prétendus comptes sûrs, mais en réalité, ces fonds étaient dirigés vers les comptes des escrocs.

La ruse réside dans la manipulation au moment de l’ajout du nouveau compte par la victime. Bien que BoursoBank affirme qu’il est impossible de créer un compte sous un faux nom, les victimes rapportent des changements de nom après l’association de l’IBAN et du véritable titulaire du compte.

La banque a pris des mesures drastiques depuis septembre pour contrer cette arnaque, notamment en affichant des avertissements lors de l’ajout d’un RIB et en demandant une confirmation avec un conseiller BoursoBank en temps réel.

Malgré ces mesures, certains clients déplorent des failles dans le système de sécurité de la banque. Les victimes ont porté plainte pour escroquerie et vol, bien que BoursoBank refuse actuellement de les rembourser, arguant que les clients ont eux-mêmes validé les opérations.

La situation soulève des questions sur la responsabilité des banques dans de telles fraudes et met en évidence la nécessité d’une vigilance accrue de la part des clients. Me Alexandre Barbelane, avocat spécialisé, conseille aux victimes de réagir rapidement en demandant un « recall » à la banque pour annuler les virements, tout en soulignant l’importance de faire des réclamations par écrit pour conserver une trace.

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