CAC 40 : Le marché parisien retombe légèrement de son pic annuel après l’accélération de l’inflation allemande

Début de semaine moins tranquille que prévu pour le marché parisien, qui a accru ses pertes après la publication de l’inflation allemande, ressortie au plus haut depuis dix ans. Le CAC réduit son gain mensuel à +2,83%.

Alors que le calme semblait régner au sein d’un marché qui ne brillait pas par son volume d’activité à la mi-journée en l’absence des investisseurs britanniques et américains, le CAC a connu un accès de faiblesse dans l’après-midi, creusant progressivement ses pertes jusqu’à afficher une baisse de 0,57% à 6.447,89 points. Le baromètre du marché tricolore retombe ainsi de son pic annuel touché vendredi en clôture, et réduit son gain mensuel à 2,83%.

« New York et Londres sont fermés, ce qui promet une séance calme. Néanmoins, les publications des chiffres préliminaires de l’inflation en mai dans plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, sont au programme du jour, ainsi que les nouvelles prévisions économiques de l’OCDE », soulignait Tangi Le Liboux, stratégiste chez le courtier Aurel BGC dans sa note matinale. Ces indicateurs ont suffi à faire légèrement flancher l’indice vedette de la cote parisienne, l’inflation étant notamment ressortie à 2,5% en Allemagne en mai sur un an, son rythme le plus élevé en une décennie, qui reflète un brusque redémarrage de l’économie. Même si la BCE avait prévenu qu’elle s’attendait à une hausse transitoire des prix, et n’allait de fait pas resserrer sa politique monétaire de si tôt, les chiffres successifs publiés des deux côtés de l’Atlantique incitent les opérateurs à la prudence. D’autant que la Bundesbank, dans son rapport du 21 mai, a estimé que l’inflation pourrait atteindre 4% d’ici la fin de l’année, ce qui constituerait alors un record depuis 1994.

Avant la publication de l’inflation allemande, l’OCDE avait de son côté relevé ses prévisions de croissance mondiale pour 2021 et 2022, tout en mettant en garde contre une rechute de l’économie en raison de la persistance de « vents contraires ». Après une récession historique en 2020, qui a vu l’économie mondiale se contracter de 3,5%, l’OCDE pronostique une hausse du PIB de 5,8% en 2021 (contre 5,6% en mars dernier), « le taux le plus élevé depuis 1973″ a précisé l’économiste en chef de l’institution, Laurence Boone. Si la vaccination s’accélère et que les gens dépensent l’argent qu’ils ont épargné, la croissance pourrait être encore plus forte », a-t-elle même avancé.

Lancement réussi pour la Spac d’Accor

Aux valeurs à Paris, et sans actualité particulière, ArcelorMittal (+1,5%), Stellantis (+1,1%) et Hermès (+0,7%) se distinguent, contrairement aux valeurs récemment recherchées qui rétrocèdent une partie de leurs gains récents, à commencer par Airbus (-1,2%) et URW (-1,4%).

Parmi les rares actualités du jour, Accor a annoncé vendredi le succès de sa levée de 300 millions d’euros via un Spac, une société sans activité opérationnelle dont les titres seront cotés dès ce mardi à la Bourse de Paris. Le titre grappille 0,4%. Eurazeo prend de son côté 0,6% après avoir fait entrer le fonds d’investissement Advent International au capital de Planet, une des sociétés de son portefeuille, spécialisée dans les solutions de paiement valorisée1,8 milliard de dollars à l’issue de cette opération. Peu de baisse significative à signaler, les replis les plus significatifs du SBF 120 étant pour Maisons du Monde (-3,1%), Ipsen (-2,2%) et Faurecia (-1,7%).

Les cours pétroliers poursuivent leur redressement et le baril de Brent tutoie de nouveau le seuil des 70 dollars (+0,96% à 69,38 dollars vers 18h15), à la veille d’une nouvelle réunion de l’Opep+. Le baril de WTI reprend 0,97% à 66,96 dollars. Sur le Forex, la monnaie unique reprend 0,25% à 1,2227 dollar, ce qui constitue un plus haut depuis janvier dernier. Enfin, le bitcoin stagne autour de 37.000 dollars après avoir de nouveau lâché du lest au cours du week-end.

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