Cacao : la baisse du cours continue

cacao-2-feve99.jpgLe cours du cacao  a suivi la même tendance baissière cette semaine.

Les inquiétudes persistantes quant aux éventuels dégâts que pourraient causer les vents chauds aux récoltes ivoiriennes n’auront pas permis d’inverser les choses.

Après avoir dégringolé de 6 % la semaine dernière, le prix de la fève a encore accentué ses pertes.
Raisons principales d’un tel phénomène : l’introduction fin janvier d’un nouveau système officiel de vente en Côte d’Ivoire, premier pays producteur de fèves brunes.

Les investisseurs redoutent en effet qu’une telle politique ne gonfle les stocks à l’exportation.

La revue spécialisée Public Ledger note par ailleurs que les principaux négociants, d’abord réticents à participer au programme en invoquant un manque de transparence, se rapprochent désormais d’un compromis avec les autorités ivoiriennes.

Rappelons que la réforme prévoit notamment le retour à une structure unique en charge de la commercialisation et de la régulation du secteur. Cet organe devrait prendre la forme d’une société anonyme composée de 12 représentants (8 de l’État et 4 du privé).

Les autorités souhaitent mettre en place un système de vente anticipée à la moyenne dès la prochaine campagne, en octobre 2012.
Un prix CAF (cost and fret) de référence sera établi à chaque nouvelle campagne. La récolte sera entreposée dans des magasins de stockage au niveau régional.

Les analystes de Barclays Capital évoquent quant à eux un marché « soutenu par les inquiétudes sur la production ouest-africaine » alors que l’Harmattan, vent sec et chaud souffle depuis le Sahara sur les cultures ivoiriennes.

Des vents inhabituellement violents et secs pénalisent le développement des fèves  dans les plantations, en privant les cacaoyers de l’humidité nécessaire à la croissance des fruits, soulignent ainsi les experts.

Précisons que selon l’Organisation internationale de cacao (ICCO), le volume de fèves arrivé entre octobre et fin janvier dans les ports ivoiriens a reculé de 3% par rapport à la même période de l’année dernière.

L’ICCO a par ailleurs prévenu que face à une demande mondiale toujours robuste, « la restriction de l’offre ouest-africaine pourrait entraîner un déficit de production sur le marché mondial cette saison ».

Au final, vendredi, en milieu de journée, sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1.433 livres contre 1.447 livres la semaine précédente.

Parallèlement, sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour la même échéance valait 2.199 dollars la tonne contre 2.232 dollars vendredi dernier.

Sources : AFP, ats, Jeune Afrique

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