Cession d’actions GDF: le Conseil d’Etat saisi par la CGT et la CFE-CGC

Les syndicats ont saisi le Conseil d'Etat ANTONIOL ANTOINE/SIPALes syndicats ont saisi le Conseil d’Etat ANTONIOL ANTOINE/SIPA

La CGT et la CFE-CGC ont annoncé lundi 27 octobre avoir décidé de saisir le Conseil d’Etat pour « contester la validité » des arrêtés de cession d’actifs de GDF Suez par l’Etat parus cet été, qui mettent à mal, selon eux, « la minorité de blocage ».

Dans un communiqué, la CFE-CGC énergie et la CGT du groupe rappellent que l’Etat a cédé en juillet 3,66% du capital du groupe énergétique, « soit une détention à terme par l’Etat de 33,04% du capital », en dessous de la minorité de blocage d’un tiers, « qui empêche notamment une OPA ».

Ils notent que l’Etat a « justifié sa décision » en s’appuyant sur la « loi Florange » adoptée en février, qui prévoit notamment que les droits de vote sont doublés pour les actions dont il est justifié d’une détention depuis plus de deux ans par le même actionnaire.

Cette loi permettrait à l’Etat « dans deux ans de détenir plus du tiers des voix », mais, disent les syndicats, « cette justification ne peut que nous inquiéter davantage dans la mesure où elle ouvre la porte à un désengagement plus important » et où « rien ne garantit dans le temps que cette disposition +Florange+ s’appliquera réellement ».

Les deux syndicats « considèrent que l’Etat doit garder une part importante du capital de GDF Suez pour garantir les intérêts des consommateurs comme des citoyens », et expliquent avoir décidé de saisir le Conseil d’Etat « en excès de pouvoir pour contester la validité » des arrêtés de cession des actions de GDF.

(Avec AFP)

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