La Bourse de Paris entame cette nouvelle semaine en légère baisse, les investisseurs optent pour la prudence alors que les motifs de réjouissance étaient inexistants ce lundi. Les effets des mesures restrictives contre le Covid-19 sur l’activité en Chine, l’abaissement des prévisions de croissance dans la zone euro et de mauvais indicateurs publiés outre-Atlantique en début d’après-midi ravivent le spectre d’une dégradation du climat économique mondial.
La Bourse de Paris cède un peu de terrain ce soir, le climat ambiant sur les marchés n’est pas à la fête. Après avoir rebondi de 2,5% vendredi, le CAC 40 cède 0,23% à 6.347,77 points. L’aversion au risque fait son retour, alors que les craintes sur la dégradation de l’économie mondiale conjuguées à un resserrement de la politique monétaire aux Etats-Unis minent le moral des opérateurs.
Les dernières nouvelles économiques venues de Chine plaident désormais pour un biais prudent. La deuxième économie mondiale a publié ses pires performances économiques depuis deux ans avec des ventes de détail qui ont chuté de 11,1% sur un an en avril. La production industrielle s’inscrit en baisse de 2,9% le mois dernier sur un an tandis que le taux de chômage est proche de son record absolu de février 2020, à 6,1% en avril.
En zone euro, le conflit en Ukraine met à mal les prévisions de croissance et d’inflation. La Commission européenne vient de réviser à la baisse de 1,3 point son anticipation de croissance pour la zone euro à 2,7%, et a relevé de 3,5 points sa prévision d’inflation à 6,1% pour l’année en cours. C’est bien plus que l’objectif cible de 2% de la Banque centrale européenne. Pour ternir un peu plus ce tableau déjà bien sombre, la balance commerciale de la zone euro a enregistré un déficit record en mars à 17,6 milliards d’euros, corrigé des variations saisonnières.
Aux Etats-Unis, les indicateurs économiques apparaissent dégradés eux aussi. Dernier en date, l’indice manufacturier de la région de New York qui a chuté à -11,6 en mai contre 24,6 en avril.
A Wall Street, l’ouverture est légèrement fébrile avec un Dow Jones qui cède 0,28% à 32.110,14 points, le Standard & Poor’s 500 redonne 0,80% à 3.991,61 points quand le Nasdaq Composite perd plus de 1% à 11.681,50 points. L’indice vedette des valeurs technologiques reste toujours sous pression, le durcissement du ton de la Fed pénalise les actions du compartiment.
Casino en vue, Valneva déprime
Sur le front des valeurs, Casino (+4,76% à 18,92 euros) s’est distingué à la hausse, le titre ayant été porté par l’annonce de son processus de cession pour GreenYellow, sa filiale dédiée à la production d’énergie solaire
Mais c’est Vallourec qui termine en tête de l’indice SBF 120 à la faveur d’un gain de 4,84% à 12,572 euros. Les autres valeurs liées aux matières premières sont aussi recherchées à l’image d’ArcelorMittal ou Eramet qui gagnent plus de 2% à la clôture.