Economie : Italie : Pic de 2 mois des rendements obligataires avec les élections

LONDRES, 29 décembre (Reuters) – Le rendement des emprunts d’Etat italiens à dix ans a atteint vendredi un sommet de deux mois, en réaction à la dissolution du Parlement jeudi et la fixation de la date des prochaines élections en Italie au 4 mars 2018.

Le scrutin attendu dans la troisième économie de la zone euro devrait déboucher sur un nouveau Parlement sans majorité, ce qui pourrait créer une instabilité et d’éventuelles turbulences sur les marchés financiers.

« Même si le risque d’un gouvernement eurospectique n’est pas aussi important qu’il y a 12 mois, les écarts de rendement pourraient encore s’accroître à l’approche du jour du scrutin », estime Martin van Vliet, chargé de la stratégie chez ING.

« Il faut garder à l’esprit que les perspectives à long terme de l’Italie restent difficiles, avec un endettement élevé et une faible croissance structurelle. La question pour les investisseurs est de savoir ce qui se passera lors du prochain ralentissement économique », ajoute-t-il.

Vers 10h20, le rendement des obligations d’Etat à 10 ans en Italie évoluait à 1,978%, en hausse de trois points de base par rapport à la clôture de jeudi. De ce fait l’écart de rendement avec le Bund allemand se creuse pour atteindre un plus haut depuis fin octobre, à 154 points de base .

L’indice FTSE MIB de la Bourse de Milan recule de 0,44% à 10h15 GMT, affichant la moins bonne performance des principales places en Europe.

Ces niveaux sont très éloignés de ceux d’il y a trois semaines, lorsque les coûts d’emprunt italiens sont tombés à un plus bas d’un peu plus d’un an à 1,63%, en réaction à la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de poursuivre son programme d’achats d’actifs au moins jusqu’en septembre 2018.

L’écart de rendement entre les deux obligations n’était alors que 134 points de base, le niveau le plus faible depuis octobre 2016.

Martin Van Vliet estime à présent que les projections d’ING d’un spread de 175-200 points de base entre l’Italie et l’Allemage paraissent désormais plus probables qu’au début du mois, à l’approche des élections italiennes. (Abhinav Ramnarayan; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)

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