Economie : Liban-Berri appelle à l' »état d’urgence financière »

BEYROUTH, 24 juin (Reuters) – Nabih Berri, le président de la Chambre des députés au Liban, a exhorté mercredi le gouvernement, la banque centrale et les banques à déclarer « l’état d’urgence financière » et à se pencher sur toutes les mesures nécessaires pour éviter un effondrement de la monnaie nationale.

La livre libanaise a perdu 75% de sa valeur depuis octobre dernier, déclenchant une crise économique qui a alimenté un mouvement de contestation et de remise en cause des élites, accusées de corruption.

Le gouvernement libanais a engagé le mois dernier des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) susceptibles de déboucher sur une aide financière de plusieurs milliards de dollars mais les pourparlers sont pour l’instant bloqués par des dissensions internes sur les pertes à faire supporter au secteur financier et les moyens de les couvrir.

Nabih Berri a souligné mercredi que son pays ne recevrait aucune aide du FMI ou d’un quelconque pays s’il ne mettait pas en oeuvre les réformes exigées par les créanciers.

La monnaie libanaise, officiellement liée depuis 1997 au dollar à un cours de 1.507,5 livres, s’échangeait mercredi sur le marché noir à 6.300-6.500, selon un acteur de ce marché.

« Il est inacceptable que les Libanais soient otages des marchés noirs », s’est insurgé Nabih Berri lors d’une réunion du Mouvement Amal, le parti musulman chiite qu’il dirige. (Tom Perry; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)


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