Elle a pour but de lever environ 44 millions d’euros dont la moitié servira à « faire face à l’inflation, au coût de l’énergie, ou encore à la hausse du point d’indice des agent-es », selon un communiqué de la municipalité écologiste.
L’autre moitié sera versée dans un plan d’investissement existant dédié aux transitions (12 millions d’euros), au renforcement du service public et à la mise en place d’un bouclier social et climatique (11 millions d’euros), selon la même source.
Ce bouclier, qui devrait être lancé cette année, « concernera les trois premiers postes de dépense des Grenoblois-es, qui sont aussi les trois leviers principaux d’émission de gaz à effet de serre : le logement et l’énergie, les mobilités et espaces publics, ainsi que l’alimentation », explique le communiqué.
La Ville entend aussi rendre gratuit pour tous l’accès au muséum d’histoire naturelle, au musée Stendhal et aux collections permanentes du musée de Grenoble. Elle prévoit également une tarification sociale renforcée dans les cantines et veut aller vers la gratuité totale des fournitures scolaires.
La hausse annoncée de la taxe foncière a été jugée « regrettable » par le groupe d’opposition municipale Nasa (Nouvel Air, socialistes et apparentés), qui met en avant dans un communiqué le risque de « fragiliser de nombreux Grenoblois à faibles ressources, les retraités avec des pensions modestes, mais aussi ceux de la classe moyenne ».
« C’est plus 32% sur la feuille des Grenoblois au moment où la ville s’endette comme elle ne s’est jamais endettée », souligne auprès de l’AFP le conseiller municipal d’opposition Alain Carignon (LR), qui a appelé les Grenoblois à manifester lundi contre la mesure.
La ville de Grenoble n’avait pas augmenté son taux d’imposition sur le foncier bâti depuis 2009, selon le site de la ville.
En 2021, ce taux était de 54,72%, le quatrième le plus élevé en France derrière Angers, Amiens et Poitiers, selon les données de l’observatoire UNPI des taxes foncières.