Les prix flambent et le budget des hôpitaux ne suit pas. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, présenté lundi, a certes intégré une rallonge de 800 millions pour compenser l'inflation, mais ce montant “est bien inférieur” aux besoins, écrivent les fédérations des établissements publics (FHF), associatifs (Fehap), privés (FHP), des centres anti-cancer (Unicancer) et de l'hospitalisation à domicile (Fnehad).

Dans leur missive au ministre, datée de vendredi, les cinq signataires estiment l'ardoise à “1,1 milliard pour l'ensemble des établissements de santé”, auxquels s'ajoutent 867 millions pour les maisons de retraite et les structures pour personnes handicapées.

Un écart important subsiste donc, “d'autant plus préoccupant” qu'il sert de base de calcul pour le budget 2023, ce qui “aggrave l'impasse de financement l'année prochaine”, ajoutent-ils.

Alléguant de “marges de manœuvre faibles voire nulles” vis-à-vis de leurs fournisseurs, et pointant “le risque d'une dégradation de (leur) situation financière, les fédérations réclament “une pleine compensation de l'inflation (…) tant en 2022 qu'en 2023”.

Au-delà de ces échéances, elles souhaitent disposer de “perspectives pluriannuelles claires” et d'une “visibilité sur l'évolution de leurs ressources”, à travers un protocole d'accord avec l'Etat “sur la durée du quinquennat 2023-2027”.