JO de Rio : grand angle sur l’économie brésilienne

J – 1 avant l’ouverture des Jeux Olympiques 2016 à Rio, l’occasion pour La Finance Pour Tous de se pencher sur l’économie du pays organisateur, le Brésil, et de la comparer à celles des quatre autres pays émergents désignés sous l’acronyme de BRICS.

La cérémonie d’ouverture des JO 2016 aura lieu demain et lancera plus de deux semaines de compétition. C’est la première fois que les JO se déroulent en Amérique du Sud, et c’est la ville de Rio de Janeiro au Brésil qui a été choisie pour accueillir quelque 10 500 athlètes. La Finance pour tous se saisit de l’évènement pour se pencher sur l’économie brésilienne et la comparer aux économies des quatre autres BRICS, ces pays émergents dont le Brésil fait partie.  En attendant la publication de nos infographies, petit tour d’horizon sur ce qui caractérise les BRICS.

JO de Rio : grand angle sur l’économie brésilienne

Au début des années 2000, la banque Goldman Sachs introduit la notion de BRIC pour désigner quatre pays émergents, le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, qui se distinguent par leur poids économique et démographique. En 2010, l’Afrique du Sud rejoint le groupe dont l’acronyme devient alors BRICS. En 2015, les BRICS représentent près de 22 % du PIB mondial et 41 % de la population du globe.

Depuis une vingtaine d’années, on assiste au décollage économique des BRICS. Ces cinq pays sont engagés dans un processus de rattrapage économique, c’est-à-dire qu’ils assimilent les progrès techniques et les savoir-faire industriels sur lesquels les pays développés du Nord ont fondé leur richesse.

C’est une des raisons pour lesquelles les BRICS ont longtemps affiché des taux de croissance de l’ordre de 5 à 10 %. Mais ils connaissent une croissance ralentie depuis la crise financière et deux d’entre eux, le Brésil et la Russie, sont en récession.

De plus, les BRICS tirent – ou ont tiré – leur croissance d’une spécialisation internationale forte. Chaque pays a ses points forts dont il tire parti : le secteur manufacturier en Chine, les services informatiques en Inde, l’agroalimentaire au Brésil, les hydrocarbures en Russie et enfin, le secteur des minerais en Afrique du Sud.

Cependant, en termes de pouvoir d’achat, les BRICS restent pauvres. En 2015, le PIB par habitant en Russie est de 24 450 $  ; en Inde, il est de 6 088 $ (en parité de pouvoir d’achat). En comparaison, le PIB par habitant des pays membres de l’OCDE est de 39 765 $ . Ces chiffres nous montrent que le rattrapage est loin d’être terminé entre les BRICS et les pays développés ; de plus, on constate qu’il existe de grandes disparités au sein même des BRICS, l’Inde étant le pays le plus pauvre du groupe.

Vous l’aurez compris, si la croissance et le volume des exportations restent les points forts des BRICS, il leur reste beaucoup de progrès à faire en matière de réduction de la pauvreté et des inégalités.

La Finance pour tous traitera de ces quatre thématiques et partagera ses analyses sous forme d’infographies au fil de la compétition. A vos marques, prêts, partez !