La Bourse de Paris enjambe aisément les 7.000 points (+0,76%)

La Bourse de Paris a amélioré vendredi pour la quatrième fois d’affilée son record en clôture, passant les 7.000 points, portée par le soutien des banques centrales et du rapport mensuel de l’emploi aux Etats-Unis.

L’indice vedette CAC 40 a enchaîné une sixième séance de hausse, prenant 53 points à 7.040,79 points (+0,76%), son nouveau sommet en clôture. Il a en outre établi un nouveau record absolu en séance (7.063,40 points), battant celui établi la veille.

Il a progressé de 3,08% sur la semaine, portant son gain depuis le 1er janvier à 26,83%.

La cote parisienne a démarré à l’équilibre avant d’accélérer avec l’annonce de l’efficacité de la pilule anti-Covid de Pfizer, puis avec le rapport de l’emploi américain. L’euphorie s’est toutefois un peu tassée en fin de séance.

Cette semaine, « les bonnes nouvelles sont venues des Etats-Unis », avec « le doux discours » de la Réserve fédérale américaine (Fed) aux oreilles des investisseurs mercredi, ainsi que « des chiffres de l’emploi plutôt bons » vendredi, commente pour l’AFP Frédéric Rollin, conseiller d’investissement pour Pictet AM.

Le ton accommodant de la Fed ainsi que le peu d’inquiétude montré face à l’inflation sont parvenus à rassurer les marchés, qui étaient aussi bien préparés à l’annonce de la réduction progressive du soutien de l’institution via ses rachats d’actifs.

Le marché du travail s’est redressé aux Etats-Unis en octobre, rebondissant après la vague Delta du Covid-19, selon le rapport le département du travail : 531.000 emplois ont été créés en octobre, secteurs public et privé confondus, quasiment deux fois plus qu’en septembre.

Source d’inquiétude toutefois, la pénurie de travailleurs persiste, alimentant la hausse des salaires et risquant de renforcer l’inflation déjà forte.

« Toute la difficulté de la Fed est de maintenir un filet de sécurité pour les marchés en prenant en compte l’inflation », appuie M. Rollin.

Après la saison des résultats d’entreprises, puis les réunions des banques centrales, les prochains indicateurs sur les prix seront scrutés, « notamment le risque de contagion de l’inflation sur des secteurs pas directement affectés par les conséquences du Covid », comme les services.

La reprise épidémique en Chine, où le secteur immobilier reste fragile, est aussi un point d’inquiétude pour l’économiste.

La pilule Pfizer dope l’aviation, plombe la santé

L’annonce de Pfizer, qui affirme que sa pilule anti-Covid est efficace à 89% contre les hospitalisations et décès, a porté le secteur du voyage, qui espère un allègement des restrictions.

L’équipementier aéronautique Safran a grimpé de 5,03% à 120,36 euros, Airbus de 4,50% à 113,90 euros, Air-France-KLM de 4,60% à 4,66 euros et Aéroports de Paris de 3,11% à 124,20 euros.

Les centres commerciaux et les hôtels, très touchés par les conséquences de la pandémie, en ont aussi profité : Accor a grimpé de 5,97% à 33,54 euros et Unibail-Rodamco-Westfield de 5,10% à 69,71 euros. La foncière a pris 12,78% sur la semaine, meilleure performance du CAC.

A l’inverse, le géant français des laboratoires d’analyses, Eurofins Scientific, dont la croissance a été portée par l’explosion des tests anti-Covid, a perdu 3,65% à 99,86 euros depuis l’annonce. Sanofi a aussi perdu 1,37% à 88,46 euros.

Le fournisseur de matériel pour le secteur biopharmaceutique Sartorius Stedim Biotech s’est écroulé de 8,60% à 455 euros, Biomérieux de 6,61% à 104,60 euros et Ipsen de 6,14% à 85,92 euros.

Euronext en-dessous des attentes

L’opérateur boursier paneuropéen a vu son bénéfice net bondir de près de 65% au troisième trimestre. L’action Euronext a perdu 3,51% à 97,45 euros, ses résultats étant légèrement inférieurs au consensus.