La CGT renvoie Macron et Le Pen dos à dos sur les retraites

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s’est opposé aux propositions portées par les deux candidats à l’élection présidentielle.

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a renvoyé dos à dos mercredi les deux candidats à la présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, sur leurs propositions respectives de réforme du régime des retraites. « Il n’a pas lâché du lest du tout », a-t-il estimé sur France 2 en référence à l’annonce lundi par le président de la République qu’il était prêt à atténuer sa réforme avec un âge légal repoussé à 64 ans et une « clause de revoyure en 2027 », contre 65 ans en 2032 dans son projet dévoilé il y a un mois.

Quant à la candidate du Rassemblement national, Philippe Martinez l’a accusée de vouloir « casser la Sécurité sociale », en proposant selon lui de supprimer les cotisations sociales finançant le régime des retraites. « C’est une proposition du Medef et Marine Le Pen est d’accord avec le Medef » sur ce sujet, a déclaré le leader syndical.

Retour à 60 ans

Le secrétaire de la CGT a rappelé que son organisation était « pour un retour à la retraite à 60 ans », de même selon lui que 70% des Français. Emmanuel Macron doit « retirer cette proposition d’allonger l’âge de la retraite », a déclaré Philippe Martinez, faute de quoi « l’état de grâce, s’il est élu, ne va pas durer très longtemps, il y aura des mobilisations ». Il a aussi accusé M. Macron, qui s’exprimait avant lui mercredi sur France 2, de « confondre volontairement les impôts et les cotisations sociales » pour le financement du régime des retraites.

« Les retraites ne sont pas financées par les impôts, elles sont financées par les cotisations sociales, donc dire qu’allonger l’âge de la retraite, ça va faire baisser les impôts, c’est un mensonge », a-t-il assuré.