La Mongolie ouvre les portes de sa mine de cuivre la plus riche à Rio Tinto

L’exploitation d’une immense mine de cuivre en Mongolie appartenant au géant anglo-australien Rio Tinto a enfin commencé lundi, après plusieurs années de différends autour du projet, a rapporté l’agence de presse mongole. La mine d’Oyu Tolgoi, également appelée « Colline turquoise », est située dans le désert de Gobi, à moins de 150 kilomètres de la Chine, et est considérée comme l’un des plus grands gisements de cuivre au monde.

Depuis sa conception en 2009, le projet a été entouré de controverses liées à son financement, au partage des bénéfices et à son impact environnemental. La population mongole, en proie à un sentiment nationaliste grandissant, s’est également inquiétée de l’essor des entreprises étrangères dans le pays.

Après des années de retard, l’extraction a finalement commencé officiellement à une profondeur de 1 300 mètres, selon Montsame. La cérémonie a été marquée par la présence du Premier ministre mongol, Luvsannamsrai Oyun-Erdene, et du PDG de Rio Tinto, Jakob Stausholm.

« Lorsque Oyu Tolgoi fonctionnera à pleine capacité, (le site) fournira suffisamment de cuivre pour produire plus de 6 millions de voitures électriques par an », a déclaré M. Stausholm, cité par Montsame.

Le site devait représenter une source de revenus importante pour la Mongolie, pesant plus de 30 % de son produit intérieur brut (PIB), selon les promoteurs du projet. Bien que la mine soit déjà exploitée à ciel ouvert, Rio Tinto affirme que 80 % de ses richesses résident dans ses réserves souterraines.

Après de longues négociations, Rio Tinto et la Mongolie ont finalement conclu un accord en 2015, ouvrant la voie à l’exploitation et aux travaux souterrains, qui ont pris du retard. Via sa filiale Turquoise Hill, le groupe anglo-australien Rio Tinto possède 66 % de la société Oyu Tolgoi, tandis que les 34 % restants sont détenus par le gouvernement mongol.

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