Le CAC 40 en forte hausse grâce à la modération de l’inflation aux États-Unis

Momentanément décontenancé par la publication du dernier chiffre d’inflation aux États-Unis, le marché parisien est ensuite reparti de l’avant pour clôturer mercredi en hausse de 2,5%, sa meilleure performance depuis le 29 mars dernier, au vu d’une (petite) modération de l’inflation aux États-Unis en avril.

La séance boursière a connu un revirement de situation mercredi. Le début de panique observé en début de semaine a cédé la place à un rebond solide de 2,50%, la plus forte hausse depuis le bond de 3% enregistré le 29 mars dernier, lors de la reprise des négociations entre la Russie et l’Ukraine, espoir depuis largement déçu. Le CAC 40 a ainsi atteint 6.269,73 points, les investisseurs ayant observé pour la première fois depuis des mois une décélération de la hausse des prix aux États-Unis.

L’indice des prix à la consommation (CPI) était le rendez-vous macro-économique à ne pas manquer cette semaine. Mesuré à +8,5% en rythme annuel en mars, le rythme est redescendu à +8,3% en avril, selon le Bureau of Labor Statistics. Le consensus des économistes misait sur un ralentissement un peu plus marqué (+8,1%). Cette nouvelle a d’abord suscité des inquiétudes sur les marchés, avant que ceux-ci ne choisissent de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.

Aux États-Unis, les principaux indices ont également affiché du vert (+1,1% pour le DJIA, +1% pour le S&P 500 et +0,2% pour le Nasdaq Composite), tandis que le rendement du taux des bons du Trésor américain à dix ans a légèrement reculé après avoir atteint plus de 3% en début de séance. Un ralentissement de la hausse des prix pourrait inciter la Fed à ne pas précipiter le resserrement des taux d’intérêt.

En Europe, la Banque centrale envisage de relever ses taux d’intérêt dès le mois de juillet, a averti sa présidente Christine Lagarde, en raison de l’inflation élevée dans la zone euro. En Allemagne, l’indice des prix a enregistré une hausse de 7,8% sur un an en avril, marquant ainsi la plus forte hausse en plus de quatre décennies.

Le secteur du luxe, avec des entreprises telles que L’Oréal (+4,8%), LVMH (+4,3%) et Kering (+3,8%), a contribué largement au redressement de l’indice. À Milan, Salvatore Ferragamo a bondi de 10% après avoir publié de solides résultats pour le premier trimestre malgré un ralentissement de ses ventes en Chine.

Les producteurs de matières premières, notamment TotalEnergies (+4,6%) et ArcelorMittal (+3,6%), ont également été très recherchés.

Seules quatre valeurs de l’indice phare sont restées en territoire négatif, parmi lesquelles un trio de valeurs défensives (Orange, Carrefour et Eurofins), ainsi qu’Alstom. Bien que le titre du constructeur ferroviaire ait fortement augmenté en début de séance, il a chuté jusqu’à -10% en raison de l’impact de la Russie et d’une dette nette en hausse, malgré des résultats ajustés supérieurs aux attentes et une révision à la hausse du montant des synergies avec les actifs rachetés à Bombardier. Le titre a finalement clôturé à -5,1%.

En dehors de l’indice phare, Elis a progressé de 1,9%, grâce à une activité trimestrielle dynamique. Le blanchisseur anticipe une croissance organique du chiffre d’affaires de 2022 comprise entre +13% et +15%.

Le secteur de la restauration collective a également enregistré de bons résultats en Bourse. Elior a pris 5,5% et Sodexo 2,4%, tandis que le britannique Compass a bondi de 10% grâce à de solides résultats semestriels.

Du côté des petites capitalisations, Prismaflex a gagné 3,5% après avoir signalé un net rebond de son activité sur l’ensemble de son exercice 2021-2022, alimenté par une demande soutenue pour son expertise en

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Sur le marché des changes, l’euro s’est maintenu autour de 1,05 dollar (1,0537, +0,06%…). Le pétrole brut a rebondi après une forte baisse due à des craintes de ralentissement économique. Le WTI a augmenté de 5,6% à 105,37 dollars, tandis que le Brent a grimpé de 5% à 107,61 dollars, après avoir atteint pour la première fois en deux semaines.

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