Le Comité de Bâle, chargé de définir les règles prudentielles pour le secteur bancaire, appelle les établissements à améliorer leur résistance face aux cyberattaques, dans une lettre d’information publiée lundi, la crise sanitaire ayant « encore accru ces risques ».
“À la lumière de l’évolution du risque cyber, les banques doivent continuer à améliorer leur résilience face aux menaces et incidents de cybersécurité”, déclare Pablo Hernández de Cos, président du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire et gouverneur de la Banque d’Espagne, cité dans la lettre.
“Les risques pour le système bancaire mondial provenant des cybermenaces ont augmenté au cours des dernières années. Le Covid-19 a encore accru ces risques”, a-t-il ajouté.
Le Comité de Bâle est un organisme mondial de supervision bancaire : il veille à la réglementation et à la supervision des pratiques des banques dans le monde.
Cet appel fait suite aux réunions du Comité des 15 et 20 septembre, au cours desquelles les risques et les vulnérabilités du système bancaire mondial ont été évalués.
Le Comité s’est par ailleurs penché sur les risques financiers liés au climat, indique la lettre d’information. Selon lui, “le cadre de Bâle actuel (les propositions de réglementation bancaire appelées “Accords de Bâle III”, NDLR) atténue de manière adéquate ces risques”.
En juin, la Banque de France avait déjà signalé dans son rapport semestriel d’évaluation des risques du système financier que les menaces liées aux cyberattaques pesant sur le système financier étaient en hausse.
Sylvie Goulard, sous-gouverneure de la Banque de France, avait expliqué lors d’une conférence de presse qu’il s’agissait du seul risque en hausse, alors que les autres s’étaient “stabilisés”.