Le marché parisien abrite le plus gros contingent de smallcaps de la zone euro

Abritant 32% des « smallcaps » (sociétés pesant moins de 500 millions d’euros) de l’ensemble des 19 pays de la zone euro, la Bourse de Paris accueille davantage de petites entreprises que n’importe quelle autre place.

Parmi les 982 sociétés qui composent l’Infront Eurozone Small Cap Valuation Index développé par le cabinet d’études Infront Analytics, 32% sont françaises, soit 310 sociétés environ (selon l’arrondi des pourcentages mentionnés). Le marché parisien est ainsi le premier pourvoyeur de sociétés de l’indice, devant l’Allemagne (24%), le trio Belgique, Pays-Bas et Luxembourg (10%) et l’Espagne (6%).

Le solde des smallcaps de l’indice, à savoir 26%, provient de l’ensemble des autres pays. Les données disponibles datent du 31 décembre dernier.

Les sociétés retenues par le cabinet d’études pour intégrer l’indice pèsent entre 15 et 500 millions d’euros – ce qui diffère de Wall Street où une société est considérée comme une smallcap quand sa valorisation est comprise entre 300 millions et deux milliards de dollars. Deux tiers des groupes de l’indice affichaient une valorisation inférieure à 150 millions d’euros en fin d’année dernière, pour une capitalisation boursière médiane de 84 millions d’euros.

Par répartition sectorielle, les « produits industriels » représentent 21% des sociétés et sont suivis de près par les groupes à vocation technologique (19%) et le secteur de la santé (13%).

Constat récurrent : les petites capitalisations de cet indice européen sont moins bien valorisées, selon le ratio valeur d’entreprise sur Ebitda (soit capitalisation boursière + dette financière nette + intérêts minoritaires + provisions – valeur des entreprises associées rapporté au résultat d’exploitation), que leurs homologues nord-américaines (dont la valeur d’entreprise est de 11,7 fois l’Ebitda en moyenne), nordiques (14,3 fois), ou que les grandes capitalisations de la zone euro (11,5 fois). Et pourtant, à 9,9 fois leur Ebitda au 31 décembre dernier, la valorisation des « smallcaps » de la zone euro a bien progressé par rapport au trimestre précédent (8,7x).

Les entreprises des secteurs pétrolier et gazier ainsi que celles des voyages et loisirs affichent la meilleure valorisation, supérieure à 12 fois fois leur Ebitda, contrairement aux services aux collectivités, aux médias et aux groupes de chimie dont le ratio EV/Ebitda ne dépasse pas 8.

À noter que si aucun pays de la zone euro, ne compte plus de « smallcaps » que la France, le Royaume-Uni et, plus surprenant peut-être, la Suède, compte à la fois plus de « smallcaps » et de « microcaps », selon les indices développés par MSCI.

Le MSCI Europe Micro Cap Index -composé de près de 1.500 sociétés valorisés entre 50 et 300 millions d’euros- est ainsi largement dominée par les sociétés britanniques (38,7%), devant les suédoises (13,3%) et les françaises. Le MSCI Europe Small Cap -entre 300 millions et deux milliards d’euros- Index voit même le marché parisien rétrograder au cinquième rang européen avec 6% des 964 sociétés seulement, loin derrière le Royaume-Uni (32,1%), la Suède (13,7%), l’Allemagne (9,7%) et la Suisse (9%).

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrez votre commentaire
Veuillez entrer votre nom