Lettre d’intention pour deux EPR en Arabie saoudite

Selon une source diplomatique française, le projet d’étude pour l’implantation de deux réacteurs nucléaires français EPR en Arabie saoudite représente un contrat potentiel d’au moins 10 milliards de dollars. Des propos tenus à l’occasion de la visite d’une délégation de ministres saoudiens à Paris.

Mieux encore, toujours selon la même source, les deux pays ont signé une lettre d’intention concernant ce projet. Un élément extrêmement significatif si l’on en croit le diplomate, la concurrence étant vive dans le domaine. Corée, Etats-Unis, Russie et Chine cherchant eux aussi à obtenir une part du gâteau fort appétissant. La France est quant à elle le premier pays à obtenir une telle signature. Elle vient par ailleurs de signer récemment dix contrats pour un montant global de 12 milliards de dollars.

A l’issue d’une réunion avec son homologue saoudien, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a indiqué pour sa part que la France et l’Arabie saoudite allaient étudier la faisabilité de la construction de deux réacteurs de type EPR dans le royaume wahhabite.

Paris semble ainsi profiter de ses bonnes relations avec Ryad, alors que les Etats-Unis semblent y perdre quelque peu de leur influence, compte-tenu de leur position vis à vis de l’Iran et de la Syrie. Rappelons ainsi que lors de visite en Arabie saoudite, en décembre 2013, François Hollande était accompagné des patrons d’EDF et d’Areva.

Il n’en demeure pas moins que la construction de l’EPR est loin d’être sans accroches, dérive des coûts et du calendrier se multipliant.

Optimiste ? En mars 2014, Hervé Machenaud, alors patron de la production et de l’ingénierie d’EDF, estimait que le nouveau design de l’EPR devait être « compatible avec les calendriers saoudiens ».

Précisons tout de même qu’à la mi-mai, le producteur d’électricité finlandais TVO a annoncé qu’il renonçait à un projet de réacteur nucléaire lancé par le gouvernement en 2010. Une décision qui faisait suite aux retards enregistrés sur le réacteur EPR bâti par Siemens et le géant du nucléaire français Areva.

Sources : AFP, Le Figaro

Elisabeth Studer – 25 juin 2015 – www.leblogfinance.com 


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