Libye : toujours et encore le pétrole … lequel est doublement au cœur du conflit. A travers la lutte menée par les majors pétrolière internationales en vue d’obtenir l’accès à de bien précieuses licences de production et d’exploration, mais également combat entre forces politiques libyennes elles-mêmes.
C’est ainsi que le nouveau gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale, basé à Tobrouk, souhaite reprendre les exportations de pétrole … et récolter les fruits de la manne pétrolière. Il vient à cet effet d’autoriser la nouvelle Compagnie nationale de Pétrole (NOC), créée en mars dernier, à agir en ce sens. Cette dernière s’est fixée comme un de ses objectifs principaux de contrer la NOC historique basée à Tripoli et contrôlée par les miliciens de Fajr Libya qui ont pris la capitale l’été dernier.
Le gouvernement du Premier ministre Abdallah al-Thinni, reconnu par la communauté internationale mais réfugié dans l’est du pays, souhaite avant tout démontrer qu’il est le détenteur légitime du pétrole libyen.
La nouvelle entité, basée à Benghazi, va ouvrir des comptes bancaires aux Emirats arabes unis Le nouveau gouvernement souhaite ainsi que les revenus tirés de la vente du pétrole ne transitent plus désormais par l’ancienne compagnie historique ni par la Banque centrale libyenne.
Ces mesures pourraient toutefois freiner les acheteurs traditionnels de pétrole libyen qui disposent actuellement de comptes auprès de la Banque centrale libyenne.
Des succursales seront parallèlement ouvertes en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis afin d’échanger du pétrole brut contre des produits de première nécessité.
Rappelons que la production pétrolière de la Libye, qui dépassait 1,5 million de b/j avant la révolution, est tombée en dessous de 350 000 b/j.
Sources : RFI, Agefi
Elisabeth Studer – 05 avril 2015 – www.leblogfinance.com
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