Mais qu’arrive-t-il en Bourse à Michelin?

Le patron de Michelin, Jean-Dominique Senard. (SIPA)Le patron de Michelin, Jean-Dominique Senard. (SIPA)

Après la déclaration du directeur financier du fabricant de pneus du 23 septembre, estimant que l’objectif de croissance annuel de 3 % serait « plus difficile à atteindre compte tenu de l’évolution des marchés », le cours de Michelin s’est replié. En six mois le recul du titre dépasse désormais les 20%. Est-ce justifié ?

Max Hamelin, gérant à Trusteam Finance

« Malgré le dernier avertissement à la baisse, les résultats de Michelin devraient être favorisés par la montée du dollar – la variation d’un cent améliorant de 20 millions d’euros son résultat d’exploitation. Par conséquent, la marge devrait aussi bien se tenir sur l’année. De plus, les ventes en Amérique du Nord et en Chine se portent bien. Et si, au Brésil, l’activité est actuellement difficile, l’intégration de Sascar, spécialisé dans le pneumatique de camions et qui affiche une marge d’exploitation de 23 %, devrait soutenir l’activité dans le pays. Après une baisse de 20 % depuis mi-juin, le titre ne se paie que neuf fois les bénéfices 2015, ce qui nous incite à l’achat. »

Eric Deramé, gérant privé de Bordier & Cie France

« Si la production européenne automobile se stabilise, aucune phase d’accélération n’est en vue, et la demande de pièces de remplacement reste faible. En outre, Michelin est depuis longtemps présent sur les marchés d’Europe du Sud, très éprouvés par la crise financière. Pour atteindre les 3 % de croissance annuelle, il lui faudra 4,1 % de croissance au second semestre, ce qui semble difficile à atteindre. De plus, avec la baisse du prix des matières premières, ce sont les prix et les volumes qui risquent d’être sous pression. D’un point de vue boursier, le momentum est donc défavorable. Nous préférons laisser le consensus s’ajuster avant d’y revenir. »

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