Marché immobilier : la pénurie d’offre freine la baisse des prix

De la pandémie mondiale à la situation en Ukraine et à la résurgence de l’inflation, le secteur immobilier est sous l’emprise des politiques monétaires et des flux mondiaux. Après la COVID-19, les pays développés ont connu une hausse vertigineuse des prix immobiliers avec des taux d’intérêt historiquement bas, mais en 2022, les prix ont ralenti et les ventes ont chuté avec des taux d’intérêt atteignant un record décennal.

Lors d’une conférence du Cercle des Managers Immobiliers, l’ex-ministre du logement, Patrice Vergriete, a sonné l’alarme sur le décalage massif entre l’évolution immobilière et le pouvoir d’achat des ménages en France. Il a évoqué la possibilité d’un krach, qualifié par les Américains de « cygne noir ».

La notion de bulle spéculative a également été abordée, soulignant que bien que des disparités entre prix et pouvoir d’achat existent, le marché n’est pas spéculatif. La question de la hausse des taux a été débattue, la Banque centrale européenne (BCE) relevant ses taux d’intérêt à 4,75 % en septembre pour lutter contre une inflation persistante.

À l’échelle mondiale, le niveau des stocks reste bas en raison du déficit de construction neuve et de l’attentisme sur le marché de l’achat-revente. Bien que des variations régionales existent, les tendances convergent vers une hausse des prix et une diminution des ventes.

Pour l’année 2024, la pénurie d’offre reste le principal défi. La croissance démographique dépassant la construction de nouveaux logements crée un déséquilibre. Les deux scénarios envisagés par l’économiste Lawrence Yun comprennent une stabilisation de l’économie, accompagnée d’une légère baisse des taux hypothécaires, ou une récession économique entraînant des pertes d’emplois et une vente forcée de maisons.

Contrairement à la crise de 2008-2012, le marché actuel n’est pas spéculatif, mais plutôt justifié par une demande élevée et une pénurie de biens. Les ajustements se font sur le volume des ventes, excluant ainsi une partie de la population à revenus moyens de la propriété immobilière. Les pouvoirs publics sont appelés à être attentifs pour soutenir la dynamique du logement et l’investissement privé.

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