Tarifs transports 2024 : nouveautés et défis pour les usagers

En cette nouvelle année, les usagers des transports en France devront ajuster leur budget en raison des évolutions tarifaires annoncées. Bien que la hausse des prix soit prévue moins marquée que l’année précédente, les Français ne seront pas épargnés par une certaine inflation. Dans les principaux moyens de transport, déjà soumis à une forte augmentation en 2023 par rapport à 2022, certains abonnements connaîtront une nouvelle hausse. Décryptage des projections tarifaires pour cette année.

Le passe Navigo, incontournable pour de nombreux Franciliens, verra son prix mensuel augmenter à 86,40 euros, soit une hausse de 2,3 euros, équivalent à 2,7 %. Un ajustement moins drastique que l’année précédente, où une augmentation de 12 % avait été imposée, principalement en raison de coûts d’exploitation en forte croissance chez Île-de-France Mobilités (IDFM).

Cette augmentation, qualifiée de « modérée » par la présidente de région Valérie Pécresse, découle d’un accord conclu en septembre entre IDFM et le gouvernement, établissant le financement des transports franciliens jusqu’en 2031. Jusqu’à cette date, le prix du passe Navigo ne devrait augmenter que de l’inflation + 1 % par an.

L’année 2024 sera marquée par l’accueil des Jeux olympiques d’été à Paris du 28 juillet au 11 août. À cette occasion, les tarifs des transports, fixés par IDFM, auront des répercussions, bien que les abonnés au passe Navigo ne soient pas touchés. Le prix du ticket de métro atteindra 4 euros, tandis que le pass illimité pour une journée coûtera 16 euros. Le pass hebdomadaire, quant à lui, atteindra 70 euros, soit plus du double du tarif habituel.

Concernant les transports parisiens pendant les JO, des doutes subsistent sur leur capacité à absorber le flux considérable de visiteurs, surtout en comparaison avec des mois de juillet et août normaux. Jean Castex, à la tête de la RATP, a évoqué des problèmes majeurs sur la plupart des lignes de métro, et le service RER et Transilien reste dégradé, principalement en raison du manque de personnel, incitant la région à encourager le télétravail pour réduire les engorgements.

En revanche, l’ex-ministre des Transports, Clément Beaune, avait annoncé un gel des prix pour les trains Ouigo, représentant un billet vendu sur quatre, ainsi que pour les Intercités. Les tarifs Ouigo, les TGV low-cost de la SNCF, avaient déjà été maintenus entre 2022 et 2023. Cependant, les plafonds des prix des billets avec la carte avantage ont augmenté de 10 euros depuis fin août, portant le coût maximum à 89 euros pour un trajet de 3 heures et plus.

Pour les TGV inOui, la SNCF n’a pas encore annoncé d’augmentation spécifique pour 2024, mais Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, indique que les coûts seront en hausse de 6 % en raison de l’augmentation des péages ferroviaires. Néanmoins, il assure que les tarifs ne dépasseront pas l’inflation, soulignant leur nécessité pour financer les investissements, notamment l’acquisition de nouveaux TGV, et faire face à la hausse des coûts.

En septembre dernier, le gouvernement a également lancé le projet du « passe rail », un billet permettant un usage illimité des trains TER et Intercités partout en France pendant l’été. Inspiré d’une opération allemande réussie, le passe rail est prévu au prix d’environ 49 euros, et son lancement est prévu juste avant l’été, selon Clément Beaune. Les usagers devront ainsi s’organiser pour bénéficier de billets à un coût abordable, compte tenu de la mise en place du « yield management » par la SNCF en 2023, ajustant les tarifs en fonction de la demande et de la proximité de la date de départ, similaire au fonctionnement des compagnies aériennes.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrez votre commentaire
Veuillez entrer votre nom