Marchés américains Clôture : Wall Street finit en ordre dispersé, soutien des stats

par Chuck Mikolajczak

NEW YORK, 24 janvier (Reuters) – Le Dow Jones et le S&P 500 ont poursuivi leur marche en avant jeudi, le second enchaînant, même de manière infime, une septième séance de hausse consécutive, série inédite depuis plus de six ans, à la faveur d’une batterie d’indicateurs macro-économiques qui ont atténué l’effet de la chute d’Apple, première capitalisation boursière mondiale.

Le recul de 12,35%, à 450,5 dollars, de l’action du fabricant d’iPhone, d’iPad et d’iMac, explique que le troisième grand indice de Wall Street, le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a reculé de 0,74% à 3.130,38.

L’indice Dow Jones des 30 industrielles a gagné 0,33%, soit 46,00 points, à 13.825,33. Le S&P-500, plus large, a pris 0,01 point à 1.494,82.

Le titre Apple a plongé après que le géant électronique a annoncé mercredi de nouveaux résultats trimestriels jugés décevants, des chiffres qui ont renforcé le sentiment que le fabricant de l’iPhone est en train de perdre sa suprématie dans les smartphones. (voir et )

Le plongeon du jour de l’action Apple a effacé quelque 50 milliards de dollars de capitalisation boursière, ce qui veut dire que, avec un poids revenu aux alentours des 430 milliards de dollars, l’entreprise pourrait bientôt être supplantée par ExxonMobil (417 milliards) comme société valant le plus en Bourse.

Trois statistiques macro-économiques ont toutefois soutenu la plupart des valeurs de la cote, avec, au premier chef, le fait que les inscriptions au chômage ont diminué aux Etats-Unis la semaine dernière pour tomber à leur plus bas niveau depuis le début de la récession de 2007-2009, un signe positif pour le redressement du marché du travail.

L’activité manufacturière aux Etats-Unis a progressé en janvier à son rythme le plus élevé depuis près de deux ans, grâce à un renforcement de la demande intérieure, selon l’enquête mensuelle auprès des directeurs d’achat publiée jeudi par Markit.

Et l’indice des indicateurs avancés américains a progressé plus que prévu en décembre, suggérant une accélération de la croissance à court terme en dépit des tensions entre l’exécutif et le Congrès au sujet du budget fédéral.

« Les chiffres des inscriptions au chômage étaient une grosse surprise, ils sont très bons. Cela pourrait vouloir que les chiffres relatifs à l’emploi pour le mois de janvier seront bons », a déclaré Hugh Johnson, chargé des investissements chez Hugh Johnson Advisors.

« Nous avons eu d’un côté Apple et les valeurs technologique et de l’autre le reste du marché. »

Sur les dix indices sectoriels, seul celui regroupant les valeurs technologiques a perdu du terrain (-2,02%).

L’effet des bonnes statistiques américaines a été amplifié par des données positives en provenance aussi bien de Chine que de la zone euro. et

Le titre Netflix a bondi de 42,2% à 146,86 dollars après que le service de souscription de vidéos en ligne a annoncé un bénéfice trimestriel alors que tout le monde attendait une perte.

Selon des données Thomson Reuters, sur les 133 entreprises membres du S&P 500 ayant publié, au moment de la clôture de Wall Street, des chiffres trimestriels, 66,9% ont fait état de données meilleures que prévu, contre une moyenne de 65% sur les quatre trimestres précédents. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)


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