Marchés américains : Wall Street, satisfaite des élections, continue de grimper

par Chuck Mikolajczak

NEW YORK, 5 novembre (Reuters) – La Bourse de New York a fini jeudi en nette hausse, les investisseurs paraissant satisfaits des résultats des élections organisées mardi aux Etats-Unis, qui, s’ils demeurent incertains pour la présidentielle entre Donald Trump et Joe Biden, devraient permettre aux républicains de conserver la majorité au Sénat.

L’indice Dow Jones a gagné 542,52 points (1,95%) à 28.390,18.

Le S&P-500, plus large, a pris 67,01 points, soit lui aussi 1,95%, à 3.510,45.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 300,15 points (2,59%) à 11.890,93 points. Il a pris quasiment 1.000 points depuis le début de la semaine et se rapproche de son record de clôture du 2 septembre à 12.056,443.

Cet indice à forte composante technologique profite aussi des nouvelles restrictions de déplacement imposées à travers le monde, notamment en Europe, face à l’épidémie due au nouveau coronavirus, ce qui devrait favoriser le recours au travail à distance et à diverses activités à domicile grâce aux outils numériques.

Microsoft et Amazon, qui bataillent dans l’informatique dématérialisée, ont ainsi pris respectivement 3,19% et 2,49%.

Si l’issue de la présidentielle américaine dépend désormais d’une poignée d’Etats dans lesquels les écarts sont extrêmement minces et le dépouillement se prolonge en raison du nombre inhabituellement élevé de votes par correspondance, Joe Biden paraît tout de même se diriger vers la victoire malgré la bataille juridique tous azimuts engagée par Donald Trump.

L’INDICE DE LA VOLATILITÉ AU PLUS BAS DEPUIS TROIS SEMAINES

Aux yeux des investisseurs, une majorité républicaine au Sénat permettrait néanmoins d’entraver en partie les projets du candidat démocrate en matière de fiscalité, susceptibles de peser sur les bénéfices des entreprises.

Cela les incite à abandonner la prudence observée avant les élections et contribue à faire grimper les marchés d’actions américains depuis le début de la semaine.

L’indice VIX de la volatilité, qui mesure l’aversion au risque des investisseurs, est retombé à un plus bas de trois semaines.

La Bourse de New York a à peine réagi aux annonces de la Réserve fédérale, qui a comme prévu laissé sa politique monétaire inchangée et réaffirmé qu’elle ferait le nécessaire dans les prochains mois pour soutenir l’économie américaine.

Le mouvement de hausse a aussi été alimenté par quelques publications d’entreprises, en particulier de Qualcomm, dont l’action a bondi de 12,75%.

Le géant des semi-conducteurs, qui a dit s’attendre à une croissance solide des ventes de smartphones compatibles avec la 5G l’an prochain, a affiché une prévision de chiffre d’affaires pour le premier trimestre de son exercice décalé supérieure aux attentes des analystes.

Cette prédiction a aussi profité à Apple, dont le titre a pris 3,56%, alors que Qualcomm fournit des puces pour le nouvel iPhone 12 compatible avec la 5G.

Ces deux valeurs ont été les principales contributrices à la hausse du Nasdaq.

(version française Bertrand Boucey)

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