La Bourse de Paris a fini mardi sous les 6.600 points, comme la veille, à l’issue d’une séance plutôt attentiste toujours marquée par des craintes sanitaires liées au variant Delta à l’approche de la fin de semestre.
Après une ouverture à l’équilibre, l’indice CAC a pris 9,41 points pour terminer à 6.567,43 points (+0,14%), au lendemain d’une baisse de 0,98%.
“Il y a toujours un peu de craintes concernant le variant Delta” et “toujours une course-poursuite entre l’inflation et les banques centrales”, observe Lionel Melka, responsable de la gestion chez Homa Capital, interrogé par l’AFP.
La propagation rapide du variant Delta en Europe et en Asie inquiète les investisseurs car elle pourrait jeter une ombre sérieuse sur la saison estivale et la reprise des voyages.
Les opérateurs de marché limitent également les prises de position avant la publication des chiffres de l’emploi américain vendredi pour obtenir “une indication sur l’inflation et la réaction de la Réserve fédérale américaine”, ajoute l’expert, expliquant ainsi “l’attentisme” qui a dominé la séance.
Le débat sur la durée de l’inflation et ses possibles répercussions pour la politique monétaire est le sujet numéro un depuis le printemps dans les salles de marchés.
La Réserve fédérale américaine (Fed) répète vouloir attendre le retour au plein emploi avant de réduire un tant soit peu son soutien à l’économie. Par conséquent, les investisseurs surveilleront attentivement le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis, indicateur phare de la semaine.
Les cycliques ont progressé à l’image du trio de tête ArcelorMittal (+3,47% à 26,39 euros), Saint-Gobain (+2,26% à 56,54 euros) et Michelin (+2% à 137,55 euros).
Sanofi a perdu 0,88% à 88,33 euros alors que le laboratoire va investir deux milliards d’euros d’ici cinq ans en matière de recherche et développement dans l’ARN messager, pour prendre le virage de cette technologie innovante à l’origine des premiers vaccins contre le Covid-19.
Les valeurs bancaires ont repris du poil de la bête après avoir baissé la veille dans le sillage du recul de rendements obligataires. Société Générale a progressé de 1,27% à 25,09 euros, BNP Paribas de 0,70% à 53,57 euros et Crédit Agricole de 1,53% à 11,96 euros.