Pression fiscale record sur les ménages en 2021 dans les pays de l’OCDE

Les impôts sur le travail avaient atteint leur plus bas niveau en 20 ans en 2020 sous l’effet des politiques d’urgence contre le Covid. Mais la pression fiscale a rapidement augmenté avec la sortie de crise en 2021.

Dans une majorité de pays de l’OCDE, la pression fiscale a été plus élevée l’an dernier que l’année précédente et ce, pour la plupart des catégories de foyers, selon un rapport de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques.

En cause, la fin des mesures d’urgences liées à la pandémie. En 2020, une large majorité des 38 pays membres avaient en effet « instauré des batteries de mesures en réponse à la pandémie », pour soutenir entreprises et ménages.

Dans de nombreux pays, les aides d’Etat avaient pris la forme de crédit d’impôts ou de reports. L’OCDE avait alors noté une baisse « sans précédent » de la charge fiscale sur les salariés. Et l’an dernier, nombre de ces allègements ont finalement cessé.

« L’imposition du travail a rebondi au sein de l’OCDE en 2021, alors que les pays se relevaient de la contraction économique vécue en 2020 avec l’émergence de la pandémie », peut-on lire dans ce rapport de près de 700 pages.

Pour les célibataires sans enfants par exemple, le « coin fiscal », c’est à dire l’impôt sur le revenu et l’ensemble des cotisations salariales et patronales, s’accroit dans 24 pays à 34,6%. Il progresse même de plus d’un point en Israël, aux Etats-Unis ou en Finlande. A l’inverse, le pourcentage baisse de plus d’un point en Australie ou en Grèce.

Alors que la Belgique dispose du taux le plus élevé (52,6%), les plus faibles se retrouvent au Chili (7,0%) et en Colombie (0%), témoignant de la persistance d’une fiscalité très hétérogène parmi les pays membres.

Pour un couple d’actifs avec deux enfants, la charge fiscale moyenne au sein de l’OCDE a elle atteint 28,8% en 2021, contre 24,6% pour un même foyer disposant d’un seul salaire.

En France, le coin fiscal moyen pour un travailleur célibataire s’est établi à 47% en 2021, contre 46,6% un an plus tôt, ce qui en fait le 4e plus haut taux de l’OCDE. A 39%, il est le plus élevé des 38 pays pour un travailleur marié avec deux enfants.

L’autre raison, c’est la hausse globale des salaires. Pour les célibataires par exemple, ils ont augmenté dans tous les pays de l’OCDE, excepté la Grèce et le Mexique. De quoi faire passer certains salariés dans les tranches supérieures d’imposition l’an dernier.