Quand la Suisse fournit la Russie en filets de camouflage high-tech

La Suisse, un pays neutre ? Au delà de l’aspect militaire, cela pourrait surtout avoir des avantages non négligeables en terme de business …

C’est ainsi que faisant fi de l’annexion de la Crimée par la Russie et du conflit qui sévit en Ukraine, la Confédération helvétique bénéficie à sa manière de sanctions occidentales prises à l’encontre de Moscou … en engrangeant de biens précieux subsides via la vente de filets de camouflage hight-tech  à la Russie.

Pas belle la vie ?

La Confédération vient ainsi d’autoriser l’exportation vers la Russie d’équipements de ce type pour un montant de quelque 90 millions de francs. Le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) a donné son feu vert à la transaction, invoquant que le contrat de vente avait été finalisé avant la date de mise en application de l’embargo.
Depuis, fin août 2014, l’ordonnance du Conseil fédéral a été modifiée. Interdisant dès lors « la vente, la fourniture, l’exportation et le transit » de biens à double usage (dual-use), civils et militaires, à la Russie et en Ukraine.
L’objectif étant alors d’éviter un éventuel contournement des sanctions infligées par l’Union européenne (UE) via le territoire suisse.
Il n’en demeure pas moins que le Secrétariat d’État à l’économie a autorisé jusqu’à la fin 2014 un contrat en deux tranches sur un tissu spécial indétectable aux capteurs infrarouges ou aux radars.
Pour ce faire, le SECO s’est appuyé sur un article de la même ordonnance qui précise que les nouvelles dispositions « ne s’appliquent pas aux opérations régies par un contrat antérieur au 27 août 2014. Ainsi, un contrat déjà conclu peut donc être honoré.
Selon le porte-parole du SECO, une telle transaction ne pourrait plus être autorisée aujourd’hui. A noter que ce dernier n’a pas souhaité indiquer le nom de la société ayant livré ce tissu de super-camouflage à la Russie. Le destinataire est une entreprise civile.

Précisons que grâce à cet équipement, il est possible de concevoir des filets de camouflage ou des uniformes spéciaux. Les soldats et le matériel militaire (tanks, camions) deviennent ainsi invisibles  aux capteurs infrarouges ou aux radars.

Jamais la Suisse n’a vendu autant de matériel militaire à une société russe, a tenu par ailleurs à préciser le porte-parole.

Sources : ats

Elisabeth Studer – 08 mars 2015 – www.leblogfinance.com


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