Le contrat à terme de l’indice vedette CAC 40 progressait de 1,17% une quarantaine de minutes avant l’ouverture de la séance. Mardi, la cote parisienne est tombée à son plus bas niveau de clôture depuis début mars 2021.
Les craintes de récession, qui plombent les marchés depuis plusieurs mois désormais, se sont intensifiées mardi avec le risque d’une rupture d’approvisionnement en gaz en Europe, ce qui mettrait à mal de nombreux pans de l’économie, à commencer par l’industrie allemande.
Le géant russe Gazprom a déjà drastiquement réduit ses livraisons de gaz aux pays européens et l’annonce mardi d’une grève dans le secteur du pétrole et du gaz en Norvège, menaçant les exportations du pays, a empiré la situation.
Le gouvernement norvégien a décidé de s’immiscer dans le dossier et a renvoyé le conflit entre les salariés grévistes et leurs employeurs devant une instance indépendante, imposant de fait, selon la loi norvégienne, l’arrêt de la mobilisation.
Cette annonce pourrait apporter « un peu de répit pour l’Europe aujourd’hui », selon Jeffrey Halley, analyste d’Oanda, qui prévient que ce sera « probablement temporaire ».
La monnaie unique européenne restait à un plus bas depuis près de 20 ans, emportée mardi par le manque de confiance des investisseurs envers l’économie européenne et déjà fragilisée depuis plusieurs mois par le ton plus accommodant de la Banque centrale européenne, comparé à celui de la Réserve fédérale aux Etats-Unis.
« La parité est en ligne de mire », prévient Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomie chez Saxo Bank.
Valeurs à suivre :
Accor : le PDG d’Accor Sébastien Bazin devrait rester à la tête du sixième groupe hôtelier mondial encore plusieurs années et mener à bien sa réorganisation, a annoncé la société mardi, le conseil d’administration ayant « unanimement décidé de proposer le renouvellement » de son mandat.
Safran : Air France-KLM a choisi les moteurs de CFM International, coentreprise de Safran et General Electric, pour équiper les 100 appareils de la famille A320neo commandés en décembre dernier.
BioMérieux : trois sociétés du secteur de la santé, le géant du diagnostic français bioMérieux et les laboratoires allemands Evotec et Boehringer Ingelheim, vont créer une coentreprise pour trouver de nouveaux antimicrobiens face au problème croissant de l’antibiorésistance.