Pour arriver à ces conclusions, la FAGE liste deux types de dépenses : celles liées aux frais du quotidien (loyer, charges, alimentation, produits d’hygiène) et celles spécifiques à la rentrée (frais d’inscription, matériel pédagogique comme les livres par exemple…). Ainsi, les dépenses concernant la vie courante sont estimées à 1219 euros, en hausse de 1,92%. Cette évolution s’explique entre autres par une inflation très importante (6,1% en juillet 2022 sur un an, selon les données de l’Insee).
Les frais spécifiques de rentrée, souvent lourds pour les étudiants, connaissent une hausse encore plus forte : de 1 132,44 euros à 1 164,36 euros en région et de 1 351,14 euros à 1 374,70 euros en Ile-de-France. Soit une moyenne de 1307 euros sur l’ensemble de l’Hexagone, qui représente une augmentation de 13,04% par rapport à l’année 2021.
Le logement coûte cher, les soins passent à la trappe
Sans surprise, le logement reste le principal poste de dépense pour un étudiant : 552 euros par mois en moyenne pour se loger. On remarque cependant que le loyer baisse légèrement en Île-de-France (670,76 euros pour la rentrée 2022 contre 674,30 euros en 2021). En revanche, il augmente dans les régions (508,93 euros aujourd’hui, contre 499,95 euros l’année dernière). Les courses alimentaires et les produits d’hygiène sont également touchés par l’inflation (+6,68%).
Résultat, certains étudiants sont obligés de faire l’impasse sur des dépenses pourtant importantes : alors que la complémentaire santé a vu son coût exploser (411 euros, soit 32,21% de plus qu’en 2021), 40% des étudiants déclaraient renoncer aux soins en mars 2020, dont 43% pour des raisons financières. Une donnée d’autant plus inquiétante que 83% des étudiants estiment avoir été affectés au niveau psychologique, affectif ou physique depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020, toujours selon la FAGE.
« Cette année encore, l’indicateur du coût de la rentrée nous ramène à la réalité : il est impossible pour un·e étudiant·e de surmonter celui-ci sans avoir recours à une aide parentale, un prêt ou encore un job étudiant qui se font d’autant plus rare avec la crise sanitaire qui sévit toujours, » note la Fédération, qui appelle l’État à prendre un ensemble de mesures, parmi lesquelles la réforme des bourses sur critères sociaux ou encore la construction de logements étudiants.