Un contexte favorable aux actions selon Cholet Dupont

Malgré les craintes concernant Omicron, les principales places financières ont atteint de nouveaux sommets historiques en fin d’année dernière.

En effet, ce nouveau variant est plus contagieux mais moins dangereux que les précédents. Il pourrait même, selon les observateurs les plus optimistes, contribuer à atteindre une immunité collective.

Selon Vincent Guenzi, stratégiste de Cholet Dupont, « sur le plan de l’activité, les conséquences sont bien réelles. Toutefois, l’impact économique de cette dernière vague devrait être plus faible et plus limité dans le temps que la précédente, comme nous l’espérions. L’environnement économique devrait donc rester porteur au-delà des prochaines semaines encore incertaines. Normalement, les petites révisions baissières sur la croissance mondiale qui ont débuté cet été devraient donc s’arrêter. Il en est de même pour les estimations de bénéfices des entreprises cotées. Les valorisations des actions étant élevées mais pas excessives globalement, la hausse des bénéfices se traduira par une progression des indices boursiers. »

Vers une année plus volatile

Le principal motif d’inquiétude pour les marchés réside plutôt dans les mesures que prendra la Réserve fédérale. Une réduction de la taille de son bilan, qui pourrait commencer assez rapidement après la première hausse des taux, pénalise traditionnellement Wall Street. En cas d’extinction de la pandémie, Vincent Guenzi anticipe des taux longs américains vers 2% cette année. Quant aux actions, elles se montreront plus volatiles et la hausse des indices sera moins régulière. Même s’il a légèrement relevé ses objectifs de progression, qui laissent apparaître un potentiel compris entre 5 et 10% pour la fin 2022, il ne conseille pas un renforcement sur les actions en raison de la hausse de décembre. Mais « toute baisse des cours doit être mise à profit pour augmenter le poids des actions des portefeuilles qui disposeraient de liquidités un peu trop importantes. »

Neutre sur les actions à court terme, Vincent Guenzi surpondère l’Europe au détriment de Wall Street, où les nombreuses valeurs de croissance à forte valorisation pourraient pâtir d’une remontée des taux longs. A moyen terme, une surpondération reste de mise, avec un accent mis sur les Etats-Unis et l’Europe. Au chapitre obligataire, les emprunts d’Etat européens et les obligations privées américaines et européennes bien notées sont sous-pondérés à court terme. A moyen terme, la neutralité est de mise, sauf sur les emprunts d’Etat européens, sous-pondérés.

Depuis le trou d’air du 30 novembre dernier, nous sommes neutres sur les actions. Comme Vincent Guenzi, nous ne nous renforcerions qu’en cas de faiblesse. Sur un plan géographique, nous estimons aussi que les titres européens sont plus attrayants que les américains. Le Nasdaq fait d’ailleurs preuve d’une faiblesse certaine depuis le début de l’année. A court terme, les titres sous-évalués semblent plus attrayants que les valeurs de croissance, vulnérables aux hausses de taux.