Uranium : Forsys Metals lève 1,84 million $ pour un projet en Namibie

Alors que l’uranium est devenu au 21ème siècle aussi important que ne l’était le pétrole au 20ème siècle, l’énergie nucléaire ne pouvant fonctionner sans cette matière première dont l’extraction est très polluante quoi qu’on en dise, nécessitant également des quantités d’eau non négligeables, la société minière canadienne Forsys Metals Corp, active dans le secteur uranifère en Afrique, vient de lever un financement brut de 1,84 million de dollars, via un placement privé, en vue de développer son projet d’uranium Norasa en Namibie.
Au total ce sont 15,34 millions actions qui ont été placées dans le cadre de cette opération effectuée sans intermédiaire, au prix de 0,12 dollars.

Selon la compagnie listée sur les bourses de Toronto, Frankfurt et de Namibie, le produit de ce placement servira à financer le projet situé dans la région Erongo en Namibie, et à répondre à des besoins généraux de fonds de roulement. La compagnie détient à 100% ce projet d’uranium qui englobe les projets Valencia et Namibplaas.

Forsys Metals compte se doter, dans ce projet, d’une usine de traitement d’une capacité de 11,2 Mtpa pour y produire environ 5,2 millions lbs d’uranium par an sur quinze ans de durée de vie de mine.

Vingt après son indépendance, acquise en 1990, la Namibie se place désormais au cœur de la stratégie mondiale de l’uranium pour les années qui viennent. Le pays est actuellement le 4e producteur mondial et pourrait même obtenir la deuxième place du podium après le Kazakhstan.

En janvier 2012, l’autorité de la concurrence a donné son feu vert à la prise de contrôle par des intérêts chinois d’une compagnie australienne, propriétaire en Namibie du 4e plus important gisement d’uranium du monde
Avec la montée en puissance des pays émergents associée au mythe de la croissance à tous prix, les multi-nationales de l’uranium s’y précipitent. En 2012, 45 % des groupes présents étant d’origine asiatique, Chine en tête avec 35 %. Venaient ensuite le Japon avec 10% d’achat, et les principaux pays industrialisés.

Reste que le pays est à surveiller de près, richesse en une matière première aussi convoitée que l’uranium faisant rarement bon ménage avec stabilité politique.

Or, le secrétaire par intérim de l’Assemblée nationale de Namibie, Findley Harker vient de lancer un ultimatum aux députés, lesquels ont jusqu’au 30 novembre 2015 pour déclarer leurs intérêts commerciaux et financiers. L’ultimatum a été donné après l’adoption par le parlement du Code de conduite de déclaration des intérêts des membres l’Assemblée nationale.

“Le but de la déclaration des intérêts des membres est de veiller à ce que les dirigeants élus de la Namibie préservent les normes les plus élevées de la bienséance et veillent à ce que leur intégrité et celle des institutions politiques qu’ils servent soient irréprochables”, a par ailleurs déclaré Findley Harker. Soulignant que la déclaration des intérêts ne signifiait en aucune façon qu’une faute avait été commise, et qu’elle assurait simplement la transparence et la responsabilité de rendre des comptes.

Sources : Ecofin, APA

Elisabeth Studer – 20 octobre 2015 – www.leblogfinance.com


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