Wall Street modestement dans le rouge en attendant la Fed

La Bourse de New York évoluait dans le rouge après l’ouverture mercredi, avant une décision monétaire de la Banque centrale américaine (Fed) et après de fortes créations d’emplois dans le secteur privé aux États-Unis.

Vers 14H00 GMT, le Dow Jones perdait 0,22%, le Nasdaq lâchait 0,02% et le S&P abandonnait 0,10%.

Mardi, les trois indices avaient terminé sur des records. Le Dow Jones avait fini en hausse de 0,39% à 36.052,63 points. Nouveaux sommets également –  les troisièmes d’affilée – pour le Nasdaq à forte coloration technologique à 15.649,60 points (+0,34%) et le S&P 500 à 4.630,65 points (+0,37%).

“Tout le monde attend la Fed”, a résumé Patrick O’Hare de Briefing.com évoquant le consensus des analystes qui prévoient que la banque centrale “va élaborer son plan de réduction des achats d’actifs”.

“Le consensus se rassemble autour de l’idée qu’il y aura une réduction de 15 milliards de dollars par mois des achats d’actifs. Tout élément de surprise viendra du niveau supérieur ou inférieur à ce montant attendu”, ajoute l’expert.

La décision est attendue à 14H00 (18H00 GMT) et sera suivie d’une conférence de presse de Jerome Powell, le président de la Fed.

Parmi les indicateurs, les créations d’emplois dans le secteur privé ont fortement augmenté aux États-Unis le mois dernier, dépassant largement les attentes.

En octobre, 571.000 emplois privés ont été créés, selon l’enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP.

Cette enquête présage normalement de solides embauches dans les chiffres officiels qui sont attendus vendredi. Secteurs privé et public confondus, 400.000 créations d’emplois sont attendues tandis que le taux de chômage devrait apparaître en très léger recul, à 4,7% contre 4,8% en septembre.

Sur le front de la pandémie, les autorités sanitaires américaines (CDC) ont donné mardi soir le feu vert officiel au vaccin Pfizer contre le Covid pour les enfants de 5 à 11 ans, une nouvelle étape de la campagne d’immunisation saluée comme un “tournant” par le président Joe Biden, avec 28 millions d’enfants nouvellement éligibles dans le pays.

Le titre du laboratoire Pfizer qui avait beaucoup augmenté la veille (+4,15%) dans l’attente de cette officialisation, progressait de 0,30% à 45 dollars.

Plusieurs actions affichaient des évolutions extrêmes rappelant l’épisode des actions virales comme celles de GameStop qui avaient déstabilisé Wall Street au début de l’année.

L’action de la chaîne d’équipements pour la maison Bed Bath and Beyond, qui était déjà un titre qui enthousiasmait les boursicoteurs en ligne mais qui faisait aussi l’objet de paris à perte (short) de la part des investisseurs, grimpait de 33% à 22 dollars. L’enseigne a annoncé un partenariat de distribution avec les supermarchés Kroger.

Le loueur de voitures Avis, dont la cotation du titre avait été plusieurs fois interrompue mardi alors que sa valeur était multipliée par presque cinq en séance, redescendait de 15% mercredi à 300 dollars.Le groupe de location de voitures a annoncé des résultats mirobolants au troisième trimestre avec la reprise des déplacements et les augmentations de prix.

Le site américain d’annonces immobilières Zillow était un autre exemple des mouvements extrêmes qui agitaient certains titres. L’action chutait de presque 18% à 71 dollars après que le groupe a annoncé mettre un terme à son activité d’achat et de revente de biens immobiliers et de licencier un quart de ses effectifs.

Sur le marché obligataire, les taux sur les bons du Trésor américain à dix ans étaient stables à 1,54%.