La Fed commencera dès novembre à réduire son soutien monétaire à l’économie

La Banque centrale américaine (Fed) a annoncé mercredi qu’elle commencerait, dès novembre, à réduire le soutien monétaire qu’elle apportait à l’économie depuis le début de la pandémie, grâce aux « progrès » réalisés par l’économie, et tandis que l’inflation est « élevée ».

La Fed va réduire ses achats d’actifs, actuellement de 120 milliards de dollars mensuels, à hauteur de 15 milliards de dollars de moins en novembre, puis en décembre – 10 milliards pour les bons du Trésor, et 5 milliards pour les MBS (produits financiers adossés à des prêts immobiliers). L’objectif est de les ramener à zéro.

Le comité monétaire de la Fed (FOMC) « juge que des réductions similaires du rythme des achats nets d’actifs sera adapté chaque mois » et souligne qu’il est « prêt à ajuster le rythme des achats si cela est justifié par l’évolution des perspectives économiques », selon un communiqué publié mercredi à l’issue d’une réunion entamée mardi midi.

Autrement dit, si l’inflation reste trop élevée, le rythme de réduction d’achats d’actifs sera accéléré avant de commencer à relever les taux directeurs, pour faire ralentir la hausse des prix.

Pour l’heure, les taux ont été maintenus dans la fourchette de 0 à 0,25% dans laquelle ils avaient été abaissés en mars 2020 au moment où l’épidémie de Covid-19 se propageait aux Etats-Unis.

Les responsables de la Fed ont ainsi relevé que « l’inflation est élevée, reflétant largement des facteurs qui devraient être temporaires. Les déséquilibres de l’offre et de la demande liés à la pandémie et la réouverture de l’économie ont contribué à des hausses de prix importantes dans certains secteurs ».

La hausse des prix a, en septembre, accéléré à 4,4% sur un an, au plus haut depuis 1991, mais est restée stable sur un mois, à 0,3%, selon l’indice PCE.

Ils ont également salué les progrès réalisés par la première économie du monde, soulignant que « les secteurs les plus touchés par la pandémie se sont améliorés ces derniers mois », relevant cependant que « la hausse des cas de Covid-19 (à cause du variant Delta, NDLR) ont ralenti leur rétablissement ».

Le président de la Fed devrait donner des détails lors d’une conférence de presse qui débutera à 14H30 (18H30 GMT).