Wall Street recule sous la pression des techs

Les futures sur le Dow fluctuaient dans un trading range serré autour de la barre de 14 000 points pendant toute la nuit. A partir de 10h15 ils se sont orientés à la baisse. Ils reculaient jusqu’à l’ouverture du marché américain. Les indices, eux, ont poursuivi la direction des contrats à terme dès le début de cotation. Ils cédaient du terrain jusqu’à 18h. Après avoir atteint 13 866 points au plus bas de la séance, le Dow Jones et les autres indices ont commencé à rebondir. Mais leur redressement s’est avéré trop modeste pour leur permettre de terminer dans le vert. Au final, le Dow Jones a clôturé en repli de 129,71 points ou 0,93% à 13 880,08 points. Les plus grands perdants ont été Travelers (-2,37%), Merck (-2,34%) et Bank of America (-1,96%). Le seul gagnant a été Boeing (+0,45%). 

Le S&P500 a reculé de 17,46 points ou 1,15% à 1 495,71 points. Le Nasdaq a abandonné 47,93 points ou 1,51% à 3 131,17 points. Le Russell 2 000 a décliné de 1,40%.

Ce lundi les indices ont terminé bien dans le rouge. Après un mois d’une forte hausse, la première séance de février s’est avérée bien baissière. Une forte progression et le franchissement d’un seuil psychologique pour le Dow Jones (14 000 points) sont logiquement suivis d’une correction. Certains analystes ont cité les craintes renouvelées sur la situation en Europe comme raison du repli des indices américains ce lundi. La situation politique en Espagne a fait bondir le taux obligataire espagnol de 23 points de base à 5,44%. Le taux obligataire italien a également grimpé, de 14 points de base, à 4,47% ce lundi, à l’approche des élections législatives dans le pays.

Dans ce contexte, tous les secteurs ont terminé dans le rouge. Il faut noter qu’en janvier tous les secteurs ont bien progressé.

Les statistiques du jour

Les commandes à l’industrie aux États-Unis sont reparties à la hausse en décembre après avoir reculé en novembre, selon le département du Commerce. Elles ont augmenté de 1,8% par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, tandis que les analystes anticipaient une progression de 2,4%. Il s’agit de la plus forte hausse enregistrée depuis septembre, précise le ministère qui a par ailleurs révisé à la baisse ses chiffres de novembre. Les commandes à l’industrie ont reculé de 0,3% ce mois-là alors que la première estimation annonçait une stabilisation de l’indicateur.

L’actualité des entreprises

Wal-Mart s’est replié de 1,22% ce lundi car JPMorgan a dégradé sa recommandation sur le titre, ne conseillant plus de le sur-pondérer dans le portefeuille avec un objectif de cours abaissé de $ 84 à $ 75.

Dell a reculé de 2,64% car selon les personnes proches des négociations citées par le Wall Street Journal, le prix offert pour la sortie de la cote de Dell irait de $ 13 à $ 14 par action dans le cadre du LBO, soit bien au-dessous de $ 15 – $ 16 estimé par le New York Post dans un article publié récemment.

Western Union (+1,32%) a été parmi les plus grands gagnants du S&P500 ce lundi car Deutsche Bank a amélioré sa recommandation sur le titre, conseillant désormais de l’acheter avec un objectif de cours de $ 19.

Humana (+4,66%) a affiché une belle hausse ce lundi après avoir dévoilé ses résultats trimestriels. Le bénéfice par action de l’assureur-santé est ressorti à $ 1,19 contre le consensus de $ 1,07 et après $ 1,20 il y a un an. Son chiffre d’affaires a augmenté de 6% en glissement annuel à $ 9,56 milliards tandis que les analystes tablaient sur $ 9,73 milliards. Ses rivaux, tels que UnitedHealth (-0,04%), Cigna (-0,9%) et Aetna (+0,14%), ont terminé en ordre dispersé. 

Merck (-2,34%) a terminé bien dans le rouge ce lundi car Morgan Stanley a dégradé sa recommandation sur le titre, conseillant désormais de le sous-pondérer dans le portefeuille.

Boeing a gagné 0,45% aujourd’hui alors que Japan Airlines ait estimé ce lundi que la suspension des vols de 787 Dreamliner lui coûtera environ $ 7,5 millions d’ici au mois de mars. La compagnie aérienne japonaise demandera donc une compensation financière au géant américain de l’aéronautique.

Oracle a abandonné 2,97% après l’annonce d’un accord pour acquérir Acme Packet, l’équipementier des réseaux, pour $ 1,7 milliard en cash.

Research in Motion qui a changé son nom à BlackBerry dès ce lundi s’est envolé de 15,02% aujourd’hui. Désormais coté sous le symbole BBRY, le titre a fortement progressé car Bernstein a amélioré sa vision sur la valeur, la trouvant sur-performante avec un objectif de cours relevé de $ 12 à $ 22. L’approbation formelle du changement de nom interviendra lors de l’assemblée générale du groupe canadien cet été.

Chevron a fléchi de 1,12% aujourd’hui car UBS a dégradé sa recommandation sur le titre, ne conseillant plus de l’acheter.

McGraw-Hill (-13,78%) a été parmi les plus grands perdants du S&P500 ce lundi car selon le Wall Street Journal le département américain de justice s’apprête à lancer une procédure civile contre l’agence de notation Standard&Poor’s qui appartient à McGraw-Hill, lui reprochant une mauvaise évaluation des emprunts hypothécaires avant l’éclatement de la crise financière. Son rival, Moody’s (-10,66%), a également affiché une forte baisse aujourd’hui.

Le secteur pétrolier a terminé dans le territoire négatif ce lundi, tiré vers le bas par le prix de l’or noir. La pression baissière du marché et la perspective des négociations directes entre l’Iran et les Etats-Unis qui pourraient potentiellement mettre fin aux tensions au Moyen Orient expliquent le repli du prix du pétrole WTI (-1,68%, à $ 96,13 le baril) et de Brent (-1,03%, à $ 115,56 le baril). ExxonMobil (-0,98%), Chevron (-1,12%), ConocoPhillips (-1,33%) et Apache (-2,1%), ont cédé du terrain.

Demain

16h: Indice ISM non-manufacturier


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