Washington sanctionne des sociétés chinoises pour importation de pétrole iranien

Les Etats-Unis ont imposé mercredi des sanctions contre des sociétés chinoises et leurs dirigeants accusés de « transporter sciemment du pétrole depuis l’Iran » en « violation » de l’embargo américain, a annoncé le chef de la diplomatie Mike Pompeo.

Lors d’un discours à New York, le secrétaire d’Etat américain a expliqué qu’il s’agissait d’un début de mise en oeuvre de la menace de Donald Trump, qui a promis la veille à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU de « durcir » les sanctions « aussi longtemps que l’Iran gardera un comportement menaçant ».

« Sanctionner toute violation »

« Nous disons à la Chine, et à tous les pays: +sachez que nous allons sanctionner toute violation de nos sanctions visant chaque activité+ », a ajouté M. Pompeo lors d’une conférence organisée par le groupe de pression United Against Nuclear Iran. Il n’a pas cité les sociétés et personnes visées par ces mesures punitives, qui s’ajoutent à une longue liste de sanctions contre l’économie iranienne.

Mike Pompeo a aussi annoncé de « nouvelles mesures », qu’il n’a pas détaillées, pour « séparer les Gardiens de la révolution », unité d’élite de l’armée de la République islamique, « de l’économie iranienne ». « Les Etats-Unis vont intensifier leurs efforts pour sensibiliser les pays et entreprises sur les risques de faire affaire avec des entités liées aux Gardiens de la révolution, et les prévenir que nous les punirons s’ils persistent à défier nos avertissements. »

Aucun signe d’ouverture

Alors que plusieurs dirigeants européens et asiatiques ont multiplié les efforts depuis le début de la semaine à l’ONU pour tenter d’organiser une rencontre entre Donald Trump et son homologue iranien Hassan Rohani, Mike Pompeo, réputé être un « faucon » sur ce dossier, n’a laissé filtrer aucun signe d’ouverture.

Le président français Emmanuel Macron avait pourtant estimé mardi soir que « les conditions d’une reprise rapide des négociations » avaient été « créées ». Or Téhéran réclame l’allègement des sanctions avant d’engager tout dialogue.

(Avec AFP)

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