CAC 40 : Le CAC cherche un second souffle après ses nouveaux sommets annuels

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(BFM Bourse) – La saison des résultats trimestriels touche à sa fin et a confirmé la vive reprise économique espérée par le marché, mais les investisseurs craignent désormais une normalisation de la politique monétaire face à la hausse des prix. Le CAC 40 temporise.

Une séance pour rien. Passée quasi-exclusivement dans le rouge à l’exception d’une ouverture légèrement dans le vert, la première séance de la semaine se solde par une variation anecdotique (+0,0075% à 6385,99 points, soit un gain de 0,48 point par rapport à la clôture de vendredi).

Au sortir d’une performance hebdomadaire nettement positive (+1,85%), le marché parisien semble à la recherche de nouveaux catalyseurs.

Le chiffre étonnamment faible des créations de postes aux Etats-Unis dans le rapport sur l’emploi pour le mois d’avril publié vendredi reste d’interprétation ambiguë. Sur le moment, les marchés y ont vu un éloignement des pressions à la hausse sur l’activité, laissant la Fed libre de maintenir son soutien durablement. Mais le peu d’embauches constaté découle peut être aussi de goulots d’étranglements sur les approvisionnements des industriels en composants, risquant en fait une nouvelle accélération des prix. D’ailleurs, les cours de nombre de matériaux de base (cuivre, minerai de fer…) atteignent désormais des records.

Que ce soit sur le plan macro- ou micro-économique, ce début de semaine s’est néanmoins révélé très calme. La suite pourrait n’être guère plus animée. En effet même si le marché parisien reste ouvert jeudi lors de l’Ascension, beaucoup de traders pourraient profiter d’un jour férié et même faire le pont le vendredi.

Klépierre optimiste pour ses locataires

Sur l’agenda figurent tout de même des indicateurs qui seront particulièrement suivis dans le contexte décrit plus haut, soit l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis (mercredi) et à la production (jeudi), ainsi que les ventes de détail, la production industrielle et l’indice UMich de confiance du consommateur (vendredi). En Europe, les opérateurs suivront dans les prochains jours l’indice ZEW en Allemagne et la production industrielle dans la zone euro, ainsi que la première estimation du PIB britannique pour le premier trimestre.

Du côté des valeurs, l’optimisme manifesté par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire sur la croissance française cette année (attendue à au moins 5%) s’est accompagné d’un rebond de valeurs cycliques, à l’image d’un Klépierre qui s’est adjugé 7% lundi sans nouvelles, alors que le cours n’avait que très peu réagi (+0,22%) vendredi lorsque le groupe avait signalé qu’il s’attendait à ce que ses locataires rouvrent d’ici fin mai à 95% (en proportion des loyers), contre environ 55% actuellement.

Le cours du cabinet de conseil Solucom a limité sa progression à 0,3% à l’annonce de l’acquisition d’Everest Group consulting, la practice conseil d’Everest Group, basée aux Etats-Unis.

Solutions 30 suspendu de cotation

Au sein du CAC 40, Société Générale a grimpé de près de 2,9% après avoir dévoilé sa nouvelle feuille de route pour son pôle banque de grande clientèle et de solutions investisseurs (la BFI). Crédit Agricole a pris 3,9%, la meilleure performance du baromètre parisien, soutenu par plusieurs relèvements d’objectifs après ses trimestriels. Renault et URW ont gagné respectivement 3,5% et 3,2%, tandis que les valeurs de croissance (technologie et luxe en tête) ont de nouveau subi les craintes inflationnistes.

Sur le SBF 120, la meilleure performance du jour revenait à SMCP dont le titre revient à un niveau plus observé depuis février 2020 grâce à un gain de 12,4% après avoir déjà enchainé trois séanecs consécutives, la perspective du déconfinement et de la réouverture des magasins dits “non-essentiels” alimentant un effet rattrapage sur la valeur (maison mère des enseignes Sandro, Maje et Claudie Pierlot).

Par ailleurs, Solutions 30 a demandé lundi matin avant-Bourse à Euronext de suspendre sa cotation, sans plus de précisions pour le moment.

En hausse une partie de la journée alors que s’accumulent les signes de ré-accélération de la demande avec la levée progressive des restrictions et alors qu’une cyberattaque paralyse l’oléoduc Colonial Pipeline -qui achemine 45% des carburants de la côte Est des États-Unis, les cours des références mondiales de brut ont effacé leurs gains en fin d’après-midi. Vers 18h15, le baril de Brent s’échangeait à 68,28 dollars, un niveau inchangé par rapport à la veille, tout comme le WTI qui se traite pour sa part à 64,89 dollars.

Au sortir d’une semaine mouvementée, le grand calme était de retour sur le marché des devises pour la paire euro/dollar, avec un gain anecdotique de la monnaie unique (+0,02% à 1,2168 dollar). Dans le prolongement du rebond entamé à partir du 25 avril, le cours du Bitcoin se montrait soutenu à 58.250 dollars, mais la première cryptomonnaie se fait voler la vedette par l’ethereum, qui vient de franchir les 4.000 dollars l’unité à la faveur d’une flambée de 450% depuis le 1er janvier.

Quentin Soubranne – ©2021 BFM Bourse

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